Services
À Abbeville, Acto Conseil veille sur la qualité du travail
Après près de 30 ans passés dans l’industrie, Freddy Mika a passé un diplôme d’ergonome et crée son cabinet baptisé Acto Conseil à Abbeville. Il intervient dans tous les secteurs et se déplace dans les Hauts-de-France.
« L’ergonomie c’est la science de l’organisation du travail, explique Freddy Mika, diplômé de l’Université de Picardie Jules-Verne à Amiens. Elle repose donc sur l’organisationnel, la façon dont on demande aux salariés de réaliser leur travail, et la technique, c’est à dire ce qu’ils ont ou pas à leur disposition pour réaliser leurs tâches dans de bonnes conditions. Les accidents du travail et les maladies professionnelles ont des répercussions sur l’entreprise. »
Des aides financières pour les entreprises
En général, il est sollicité pour une situation particulière, cela vient souvent de l’organisation de l’entreprise : « Les grosses entreprises font de plus en plus appel à nous via les Ressources humaines, le service Hygiène/ sécurité/ environnement (HSE) ou simplement par le bouche à oreille… Car elles cultivent leurs images sociétales, précise-t-il. Pour les plus petites, c’est plus compliqué, c’est souvent suite à des conseils de la Carsat, un accident ou un salarié souffrant d’une maladie professionnelle. Dans 88% des cas, il s'agit de Troubles musculosquelettiques qui touchent les épaules, les mains, le canal carpien, le dos… Le stress est aussi un facteur important. »
Ce que les sociétés ignorent c’est qu’elles peuvent avoir des subventions, parfois conséquentes de la Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail pour réaliser des analyses ergonomiques. Elles peuvent aussi obtenir des aides de la part d’Innovation Hauts-de-France.
« Notre objectif est de mettre l’humain au centre du dispositif pour améliorer la performance de l’entreprise »
Après près de 30 ans passés dans l’industrie, Freddy Mika, qui intervient dans tous types d’entreprises et sur la grande région, est riche d’une expérience certaine et appréciée. Il a à cœur d’identifier les problèmes pour apporter des solutions concrètes : « En début de mission, un comité de pilotage est créé, puis on observe la situation de travail, résume-t-il. Viennent ensuite les entretiens avec les salariés, la pose du diagnostic. Nous constituons ensuite des groupes de travail pour trouver des axes d’amélioration et bâtissons un plan d’action. »
Selon la situation, son intervention peut courir de trois à 20 jours. Ces journées peuvent se programmer sur plusieurs mois : « L’ergonome a besoin de temps, souligne-t-il. Il me faut comprendre pourquoi un salarié n’arrive pas réaliser son travail dans des conditions optimales. Notre métier, ce n’est pas seulement un problème de siège ou de hauteur d’écran : cela peut aller jusqu’à la refonte des flux aux déplacements de postes de travail et de production… Le principal problème, c’est le manque de communication entre les services. Les nouvelles technologies ont creusé un fossé entre les dirigeants et les salariés. Dans tous les cas, il ne faut pas appréhender notre intervention. Notre objectif est de mettre l’humain au centre du dispositif pour améliorer la performance de l’entreprise. »