65 %
C’est le pourcentage de Français qui envisagent d’épargner davantage dans les prochains mois ! Ce chiffre, important et pour bon nombre inquiétant en termes de consommation ou encore d’investissement dans les entreprises, est tiré d’une enquête réalisée par l’assureur Aviva France parue le 2 novembre et il pourrait bien dans les jours à venir augmenter. «Si les Français figurent parmi les champions de l’épargne en Europe, ils privilégient surtout actuellement une épargne de précaution. La nouvelle période de confinement devrait renforcer la tendance observée au printemps dernier», assure Arthur Chabrol, directeur général délégué d’Aviva France. «L’assurance-vie, placement préféré des Français en ce qui concerne la préparation et le financement de leurs projets de moyen et long terme, ne profite pas de ce phénomène. Après l’entrée en vigueur de la loi PACTE et le lancement de produits retraite de nouvelle génération, la réforme des retraites inachevée constitue une opportunité de poursuivre la pédagogie auprès des épargnants et de les accompagner à passer d’une épargne de précaution à une épargne de projet.» La pédagogie va devoir être soutenue et surtout convaincante. À la lecture de cette enquête, 52 % des Français déclarent qu’ils ont mis de l’argent de côté pendant la première phase de confinement. 35 % l’ont placé et 17 % l’ont utilisé pour leur consommation courante. Le confinement, épisode 2, ne devrait pas changer la donne, il pourrait même l’accentuer. L’étude d’Aviva révèle que les Français sont aujourd’hui quatre fois plus nombreux à déclarer épargner (37 %) plutôt que consommer (9 %). Parmi les motifs qui incitent à épargner davantage, les Français citent en premier la peur pour leur situation économique personnelle (51 %) et la situation économique nationale (44 %). «L’épargne en vue de préparer sa retraite n’arrive qu’en troisième position à 34 % en baisse de huit points par rapport à octobre 2019», précise l’enquête. À noter qu’au niveau du système de retraite, les Français sont seulement 24 % à penser que le système de retraite actuel leur permettra d’avoir une retraite correcte et pensent majoritairement que la nécessité d’un complément de retraite par capitalisation va croître.