60 000 Rebonds se penche sur le Sociétal

60 000 Rebonds, la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Amiens-Picardie, Cerfrance Picardie Nord de Seine, Dynabuy Hauts-de-France, le Centre des Jeunes Dirigeants Picardie, Medef Somme, CPME Somme, Somme Business Club, In Extenso et de nombreux autres acteurs économiques locaux comme La Caisse d'Epargne Hauts-de-France, banque certifiée B Corp, particulièrement sensible à la démarche de responsabilité, ont répondu à l'invitation de Bruno Albanese , animateur de l’antenne Somme de l'association 60 000 Rebonds.

Objectif : décrypter où en sont les entreprises avec le social dans leur démarche RSE. « Au cœur des stratégies RSE mises en place, les entreprises pensent davantage au “E” représentant l’environnement et l’écologie, mais n’imaginent pas ce qu’elles peuvent faire avec le “S” de Sociétale. Nous croyons en la force de la solidarité et de la reconstruction après l'échec. C'est pourquoi nous invitons les entreprises à se joindre à nous pour soutenir 60 000 Rebonds dans le cadre de leur RSE. Ensemble, nous pouvons contribuer à la résilience de notre communauté entrepreneuriale et favoriser un environnement propice à la réussite après des moments difficiles », a conseillé Samira Himeur, Directrice générale de 60 000 Rebonds national. Le but de cet événement était véritablement de donner des pistes concrètes aux entreprises participantes pour mettre en avant ce côté sociétal souvent mis de côté.

Une réelle attente des donneurs d'ordre

Durant la table ronde, quatre entreprises (Evonik, Metarom, CityProtect et A.G.D.I.) ont témoigné de leurs actions. « Nous conduisons une démarche RSE depuis dix ans car nous avions un gros soucis d'attractivité. Pour attirer la jeune génération et répondre à leurs attentes, même si on appartient à un grand groupe de plus de 30 000 personnes dans le monde, a expliqué Anne-Sophie Dhermy, responsable communication chez Evonik à Ham. Nous avons actionné les boutons mentorat et que les postes s'ouvrent aussi aux jeunes femmes. Nous sommes une entreprise pharmaceutique, et cela faisait aussi réponse à une demande client. Mais ce sont surtout les collaborateurs qui étaient demandeurs, attachés à une qualité de vie, à des valeurs. » 

La même analyse a été faite pour l'entreprise Metarom, basée à Amiens : « Nous avons besoin de retrouver de plus en plus de sens (les clients, les industriels, les collaborateurs) qui permet aussi de se valoriser autour d'une démarche concrète et des labels comme Great Place To Work », a ajouté Boris Chauvin, responsable R&D Caramel chez Metarom. Pour Francis Debeauvais, fondateur et dirigeant de City Protect, la RSE n'est pas si naturelle au début. « Je travaille aujourd’hui à 92% avec des collectivités déjà sensibles à la RSE et qui nous ont sensibilisés à cela via des appels d'offres. Il y a une réelle attente de nos donneurs d'ordre pour le E mais aussi le S de RSE. Nous, cela nous a apporté beaucoup et quand les salariés se sentent bien chez nous, alors ils restent. Surtout quand on sait qu'aujourd'hui encore 43% des salariés ne se sentent pas bien dans leurs entreprises. »

Luc Lorthiois, président de l'association 60 000 rebonds Hauts-de-France, a, quant à lui, partagé les réussites de l'association qui, en 2023, a accompagné 110 entrepreneurs confrontés à des difficultés. Puis, la soirée s'est poursuivie avec des consultations individuelles avec des experts RSE et la présence de représentants de la préfecture de la région Hauts-de-France et du Nord, de la Banque de France dans les Hauts-de-France, de l’Urssaf Picardie et de la Direction générale des Finances publiques.