592 millions d'euros pour l'investissement

Alain Bernard, premier vice-président de la Métropole Européenne de Lille (MEL) en charge du budget, de la fiscalité et du design des politiques publiques, a mené à bien, vendredi 15 décembre, l’adoption par les élus de la MEL la nouvelle concession de service public des transports à Keolis. Il a fait de même pour le budget 2018 de la MEL.

 

Le budget 2018 de la MEL qui se monte à 1,865 milliards d’euros (+ 255,5 millions d’euros) se caractérise par une progression et un très haut niveau d’investissement à hauteur de 592 millions d’euros. Hors effet conjoncturel, les dépenses d’investissement augmentent de 49 millions d’euros par rapport à 2017. Cette hausse des investissements est permise par la stabilité des dépenses dites de l’administration (masse salariale, location des bureaux et remboursement de la dette), et par la quasi stabilité des dépenses de fonctionnement des politiques publiques de la MEL (ex : subventions reversées aux délégataires de la MEL pour l’eau, les transports, l’énergie, les déchets… ou encore les frais de fonctionnement des équipements de la MEL comme les espaces naturels, les nouvelles ruches pour les entreprises…). Les recettes fiscales progressent légèrement, quand bien même les taux d’imposition n’augmenteront pas pour les particuliers et les entreprises dans ce mandat, car une métropole attractive attire de nouveaux habitants et de nouvelles entreprises, et donc de nouveaux contribuables. De ce fait, l’épargne nette reste à un niveau très élevé (158 millions d’euros) et assure un autofinancement significatif (32% hors rachat des actifs non amortis de la délégation de service public transport), signe d’une bonne santé financière retrouvée pour la MEL et d’une forte capacité à investir. «Il s’agit d’un budget solide qui fait la part belle à l’investissement pour renforcer l’attractivité et le développement économique de notre métropole et ainsi créer les conditions nécessaires au bon développement de nos entreprises métropolitaines et attirer de nouveaux investisseurs. Ce budget 2018, comme le précédent, nous permet d’envisager sereinement les années à venir», a expliqué Damien Castelain, président de la MEL. «Dans un contexte budgétaire contraint lié notamment aux baisses de dotations de l’État, le budget 2018 de la MEL reste en adéquation avec les objectifs fixés depuis le début du mandat : maîtrise des dépenses de fonctionnement, maintien d’un haut niveau d’investissement, maîtrise de l’endettement, culture de la recette et stabilité fiscale pour les métropolitains et les entreprises», a renchéri Alain Bernard.

87 millions d’euros pour le développement économique

Le développement économique reste le fil rouge du mandat car «offrir un emploi à tous est un défi essentiel pour lutter contre les inégalités. La MEL œuvre donc pour créer un environnement plus favorable pour implanter et développer les activités économiques et créer de nouvelles entreprises». 87 millions d’euros y seront consacrés en 2018, soit 26 millions de plus qu’en 2017, avec notamment la reprise des «Ruches d’entreprises» (leurs bâtiments et l’accompagnement aux entreprises qu’elles proposent) du département du Nord. La MEL propose aux entreprises du territoire un parcours résidentiel complet avec aussi l’incubation dans ses sites d’excellence, notamment le numérique, l’image ou la santé, ou encore l’insertion dans les parcs d’activité de la Métropole qui bénéficient d’une enveloppe spéciale de 30 millions d’euros d’ici 2020 pour rénover les moins attractifs. Cette année encore, les taux de fiscalité n’augmenteront pas, conformément aux engagements du président Castelain et baisseront même pour les habitants des Weppes ayant rejoint la MEL cette année.

«Le budget 2018 de la MEL reste en adéquation avec les objectifs fixés depuis le début du mandat»

Des Rives de la Haute-Deûle à Saint Sauveur

Parmi les décisions importantes du conseil communautaire du 15 décembre 2017, la concession d’aménagement de 13 hectares supplémentaires de l’écoquartier des Rives de la Haute-Deûle pour renforcer notamment la dynamique économique d’EuraTechnologies à hauteur de 92 000 m² de tertiaires, d’activités et d’équipements a été confiée à la SAEM Soreli. Une première tranche (la presqu’île Boschetti au sud-ouest et une partie du secteur du Marais) de 133 000 m² lui a été concédée pour une durée de 12 ans, à compter du 1^er janvier 2018. Le montant total de l’opération d’aménagement est de 65 millions d’euros HT, auquel la MEL participe à hauteur de 28 millions d’euros. Le Conseil a par ailleurs adopté le programme d’aménagement du projet urbain de Lille «Saint Sauveur» sur la friche ferroviaire de Saint-Sauveur, un espace de 23 hectares au sud-est de Lille, accolé au centre-ville et au quartier de Moulins. Il prévoit la construction de 240 000 m² répartis entre environ 165 000 m² d’habitat, soit 2 400 logements, 35 000 m² de bureaux, 20 000 m² d’activités et commerces et 20 000 m² d’équipements dont la piscine olympique métropolitaine, un groupe scolaire et un gymnase. La MEL a attribué la concession d’aménagement à la SPL Euralille pour une durée de 15 ans, à compter du 1^er janvier 2018. Les premiers travaux prévus pour début 2018 portent sur les travaux préparatoires des sols (pour permettre notamment le diagnostic archéologique) et les travaux des halles (reconversion Saint So Bazaar et démolition de la Halle A). Le montant total de l’opération d’aménagement est de 97 millions d’euros, auquel la MEL participe à hauteur de 21 millions.