40 bougies pour NOF Metal Coatings Europe
La firme passée sous bannière japonaise voici six ans a célébré en grande pompe son quarantième anniversaire le 14 octobre, à son siège creillois. Inventeur et leader mondial de la technologie anticorrosion de zinc lamellaire, le site français emploie 84 personnes et abrite un centre de recherche et de développement. Certifiée Iso 9001 et 14 001, NOF Metal Coatings Europe veut développer une gamme de produits soucieux de l’environnement.
C’était l’atmosphère des grands jours chez NOF Metal Coatings Europe, la filiale du groupe chimique japonais NOF Corporation présidée par Jean-Marie Poulet. Pour celebreR cet anniversaire, le siège creillois n’avait pas hésité à convier de nombreux collaborateurs de l’étranger, dont un impressionnant contingent de cadres nippons, sans oublier Michel Fourez, l’ancien PDG et conseiller stratégique de NOF Metal Coatings. Au sein de cet aréopage, la valeur la plus partagée était assurément le sourire… Mais comment ne pas l’avoir lorsque l’on fait partie d’une entreprise qui génère un chiffre d’affaires de 37 665 000 euros (exercice 2015), marquant une augmentation de 14,53% sur ses derniers chiffres ? La firme creilloise, qui affiche un leadership mondial dans les systèmes de protection anticorrosion en zinc lamellaire à faible épaisseur, a été créée en 1976 avant d’être rachetée en 2010 par NOF Corporation. Ce groupe rayonne sur seize pays à travers le monde, dont l’Europe où il possède un autre site de production situé en Belgique. NOF Metal Coatings Europe, poste avancé d’une technologie de pointe sur le Vieux Continent travaille à 90% pour l’exportation. « La France ne représente que 10% », notait son ancien PDG, Michel Fourez, avec comme gros client européen l’Allemagne et son industrie automobile florissante. Ses brevets Geomet, Dacromet, Geoblack, Plus, Dacrolub et Geokote trouvent leurs applications dans de nombreux secteurs : l’automobile (Renault PSA, Volkswagen) et les poids lourds, le ferroviaire (ligne Paris-Barcelone, tunnel sous la Manche), le secteur du bâtiment et les travaux publics, les équipements électriques, le matériel agricole avec une forte progression ces dernières années dans le secteur des énergies renouvelables (éolien, solaire et photovoltaïque).
Un centre de formation agréé par l’État Geomet (garanti sans chrome pour respecter l’environnement) et Dacromet s’affichent comme les fers de lance de NOF Metal Coatings Europe. Et lorsqu’un produit a fait ses preuves, on ne le lâche pas : ainsi Dacromet continue-t-il
à être utilisé dans de nombreuses industries plus de trente ans après sa création. Geomet, référence mondiale pour les industries en quête d’une solution anticorrosion performante à faible épaisseur, a donné son nom au centre de formation fondé par NOF Metal Coatings en septembre 2012, la Geomet Academy. Placé sous la responsabilité d’Isabelle Perche, ce centre international (il dispense ses cours en cinq langues : Français, Anglais, Allemand, Italien et Espagnol), agréé par l’État, a déjà formé plus de 400 licenciés depuis sa création. Les modules plébiscités concernent les mécanismes de corrosion, la connaissance d’utilisation des produits, la conduite d’essais au brouillard salin ou encore la maîtrise de la tribologie (assemblage vissé). Ce centre européen dispose d’équipements de haute technologie comme les laboratoires de manipulation, les salles de brouillards salins, de mesures physiques d’électrochimie, sans oublier l’atelier pilote. Les tests de corrosion accélérée qui y sont pratiqués correspondent à cinq ans d’utilisation normale. « Cinq tonnes de sel par an sont utilisées pour effectuer les tests en brouillard salin », précisait la responsable. Ce centre de formation s’adresse à un public industriel très ciblé : distributeurs, fabricants, donneurs d’ordre du secteur de l’éolien ou du ferroviaire et jeunes diplômés.
Vers le développement de produits verts Laboratoires d’expertise, de vérification (160 installations aux quatre coins de l’Europe), d’assistance technique réalisée au plus près des clients, implantés chez les constructeurs automobiles, de PSA Mulhouse à BMW à Berlin, en passant par Mexico, de surveillance, « toutes les pièces revêtues doivent avoir les mêmes caractéristiques, qu’elles soient produites en Suède ou en Espagne » : la chaîne mise en place par NOF Metal Coatings se veut infaillible pour veiller à l’efficience de ces cinq petits microns* qui protègent de la corrosion. Trois sites en milieu naturel (Creil, Palavas-les-Flots et Dunkerque) permettent également de jauger l’efficacité anticorrodante des systèmes de protection de NOF. L’autre nerf de la guerre, c’est assurément la R&D. Divisé en LPR (labo projet) et LRA (recherche avancée), le laboratoire de Creil, qui travaille avec des doctorants et de nombreuses universités, est en constante effervescence. Un brevet a été déposé en 2015, trois sont en cours. On y œuvre notamment à la diminution du temps de cuisson des polymères, un enjeu pour la réduction de l’empreinte carbone. Car, comme pour toutes les industries de pointe, la protection de l’environnement est une donnée désormais incontournable dans le cahier des charges de la firme internationale. Partenaire de Responsible Care, qui engage les acteurs de la chimie mondiale à respecter une charte de bonne conduite envers l’environnement, elle s’enorgueillit de deux prix de chimie récompensant ses solutions anticorrosion respectueuses de l’environnement et de la santé (très importante réduction des composés organiques volatiles). « Beaucoup de nos concurrents proposent des revêtements avec des solvants », soulignait un ingénieur. NOF Metal Coatings Europe sait que pour maintenir son leadership mondial, il lui faudra allier une technologie toujours plus innovante au développement de produits verts. Un défi qu’elle est prête à relever.