30 000 m2 en plus avec l’ancien site ArcelorMittal
En 2014, pour ses 30 ans, le groupe Saniez, spécialisé dans les portails hors normes et les grandes commandes de clôtures, disposera de plus de place pour ses ateliers et stocks.
Cette année, un gros chantier d’extension a commencé pour le groupe Saniez à Solesmes, dans le Cambrésis. Il fait suite au rachat, en 2011, à ArcelorMittal du site voisin de 30 000 m2, un ancien laminoir (Etilam). Comme l’explique Jean-Marie Saniez, le patron, il s’agit de donner de la place aux ateliers qui vont passer de 10 000 à 15 000 m2, tout en mettant à couvert l’aire de stockage.
Cet investissement de 6 millions est le plus important dans l’histoire de l’entreprise. Un million sera consacré à la création d’une unité de thermolaquage (application de peinture plastifiée, activité auparavant sous-traitée). Ce projet bénéficie de 500 000 euros d’aides publiques (Région, Intercommunalité et Etat, au titre du Fonds pour les restructurations de la défense). La dépollution et la reconversion du site industriel devraient être achevées en mars 2014, l’année des 30 ans.
Clôtures et portails. Le métier du groupe, c’est la fabrication de portails «hors normes et sur mesure». Jean-Marie Saniez cite l’exemple d’un portail de 30 mètres destiné à une base aérienne. C’est aussi, «et l’un ne va pas sans l’autre», l’installation de clôtures et de poteaux (achetés à des fournisseurs).
Le groupe s’est fait un nom grâce à sa présence dans des groupements répondant à de grosses commandes publiques du BTP. Dans ses clients figurent quelques particuliers, rares, mais aussi des collectivités locales ainsi que de grandes entreprises.
Belle croissance. Créé en 1984, le groupe compte aujourd’hui 226 salariés (hors intérim) et huit filiales, occupe 60 000 m2 et réalise un chiffre d’affaires de 29 millions. Saniez clôtures s’affiche comme premier employeur du Pays solesmois.
Son PDG estime qu’il dispose aujourd’hui d’une «force de frappe», à la fois industrielle et humaine, capable de répondre à des marchés de grands volumes. «On figure dans le plus gros marché européen de l’année : la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique, entre Tours et Bordeaux, soit 340 km et 8 millions d’euros. Il couvrira la période 2014-2017.» Le groupe participe aussi à la deuxième phase du chantier du TGV Est (200 km).
L’histoire de l’entreprise rappelle d’ailleurs qu’en 1991, les clôtures liées au marché du TGV Nord lui avaient donné son essor. L’année 2012 a vu un premier gros chantier à l’étranger (clôtures d’une autoroute au Sénégal).
Le père et le fils. Ce développement ne doit pas faire oublier que la SARL a ses origines, en 1984, à Ovillers, hameau de Solesmes, et qu’ils étaient deux à la créer : Jean Saniez, alors maréchal-ferrant, ferronnier, réparateur de machines agricoles, et son fils, Jean-Marie Saniez, titulaire d’un bac F1 en constructions métalliques. Il avait été l’employé de son père entre 1981 et 1984.