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Accompagnant aujourd’hui les entreprises, Paule Terreaux a travaillé durant 24 ans dans l’ingénierie recherche et développement et les ressources humaines à ArcelorMittal. Elle analyse la crise liée au coronavirus et évoque ses répliques.
Comment percevez-vous la crise actuelle ?
L’impact humain est considérable. Durant le confinement, à bien des égards infantilisant, nous avons été en présence d’une société soudainement peuplée d’invisibles. Durant cette période, beaucoup de personnes ont fait un recentrage sur elles-mêmes, prenant parfois des virages radicaux. Le terme «protection» aurait été certainement moins anxiogène que «distanciation».
Votre regard sur l’après confinement ?
J’ai constaté chez des personnes de tous âges, des angoisses, des réactions post-traumatiques, des difficultés à se projeter, une perte d’envie. L’inconnu de l’avenir, l’incertitude individuelle et collective jouent énormément. Les entreprises, les salariés, les dirigeants doivent être accompagnés. Il y a urgence.
Comment appréhender «demain» ?
L’erreur serait d’agir comme si rien ne s’était passé. Une entreprise, ce sont des relations humaines essentielles. Pour amortir ce choc sociétal, il faut gérer ses émotions, retrouver la confiance dans la société, dans l’entreprise et du sens. Avec bienveillance, en misant sur les potentialités des personnes. La relation d’entreprise post-Covid passera par une autonomie et une créativité accrues du salarié au sein d’une intelligence collective.