3 questions à Olivier Torrès, président d’Amarok

«Entreprendre est-il bon pour la santé ?» Question posée le 17 mars à l’occasion d’une conférence à Laxou chez Harmonie Mutuelle. Dans l’ensemble, la réponse se veut positive. Reste que l’épuisement professionnel du chef d’entreprise est loin d’être une vue de l’esprit.

3 questions à Olivier Torrès, président d’Amarok

Votre observatoire Amarok et vos travaux de recherche s’intéressent à la santé des chefs d’entreprise. Entreprendre est-il bon pour la santé ?

Globalement, oui ! Entreprendre crée des facteurs dits salutogènes comme la maîtrise de son destin ou encore le fait d’être tourné vers l’avenir. Dans l’entrepreneuriat, l’humain est dans une logique de projets.

Pourtant, d’après votre observatoire plus de 15 % des chefs d’entreprise sont concernés par l’épuisement professionnel ?

Avec les périodes que nous avons traversées, le niveau d’épuisement est monté à 35 %. Aujourd’hui, c’est surtout la sensation d’impuissance qui est la plus importante. L’entrepreneur a un rapport existentiel à son travail. Quand il se sent coincé, c’est là que le risque de burn-out est le plus important.

L’entrepreneur prend-il réellement en compte l’importance de sa santé ?

Il a plus peur de déposer le bilan que d’attraper une maladie grave ! Les chefs d’entreprise doivent comprendre que préserver leur santé contribue à préserver le premier capital immatériel de leur entreprise. Aucune entreprise ne vaut la vie d’un homme !