3 questions à… : Alban Vibrac Président de la FBTP 54
Dans cette période de crise où l’incertitude prédomine, les professionnels du bâtiment s’organisent et étudient comment engager une reprise d’activité avec une seule idée en tête : trouver le plus juste équilibre entre l’indispensable sécurité des équipes et la poursuite de l’activité économique.
Après quatre semaines de confinement, on sent les professionnels désireux de reprendre leurs activités. Comment l’envisager ?
Il faut que toutes les conditions et notamment de sécurité soient réunies. Nous disposons aujourd’hui d’un guide qui fait référence. Rédigé par les experts de l’OPPBTP avec l’appui des médecins du travail, cet ouvrage approuvé par le ministère de la Santé et validé par les organisations professionnelles, définit très concrètement un cadre. Y sont listées toutes les mesures à mettre en place pour assurer les conditions sanitaires et de sécurité nécessaire à l’intervention de nos salariés sur les chantiers.
Mais justement un problème de disponibilité des équipements de sécurité se pose. Comment y remédier ?
C’est cela qui freine la reprise. Les chefs d’entreprise et les salariés sont responsables, ils ne se mettront pas en danger. Aujourd’hui seul le masque FFP2 fait référence. Nous n’en avons pas ! Si nous respectons en plus la règle de co-activité cela devient impossible. Quand nous aurons les équipements, la reprise pourra se faire progressivement.
Quand l’imaginez-vous cette reprise ?
Nous travaillons sur la reprise justement. Les majors se projettent aujourd’hui pour fin avril début mai. L’envie est là pour travailler, récréer de la richesse, il nous faut les moyens de le faire maintenant.