2025: en mode résilience à nouveau

2024 s’achève dans un contexte conjoncturel général plus que houleux ! Depuis la mi-novembre, le millefeuille d’incertitudes n’a de cesse d’augmenter au cœur de l’écosystème entrepreneurial et les premières répercussions commencent à se faire sentir. C’est en mode résilience et adaptation que les entreprises locales tentent de se projeter dans un avenir des plus incertains.

(c) DR
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Résilience, j’écris ton nom ! D’assemblée générale en assemblée générale, de notes de conjoncture sectorielles en passant par les études prospectives et surtout par l’écoute générale du terrain, le terme est aujourd’hui brandi comme un garde-fou par rapport à un environnement conjoncturel qui s’emballe ! 2024 avait été prédit par bon nombre d’observateurs de la sphère entrepreneuriale comme une année plus que délicate, celle du solde de la période Covid. 

«Il y aura des perturbations et de la casse. L’investissement va être moindre pour bon nombre d’entreprises et beaucoup vont mettre un genou à terre», assurait en novembre de l’année dernière François Asselin, le président national de la CPME à l’occasion d’un déplacement à Nancy.

Sans grande surprise, même si une certaine forme de déni semble encore perceptible chez certains adeptes de la méthode Coué, ses prévisions cochent aujourd’hui toutes les cases. Les défaillances d’entreprises ont bondi, plus de soixante-six mille entreprises ont fait faillite ces derniers mois, les plans sociaux se multiplient et la colère gronde un peu partout. 

Au sein des entreprises, les investissements sont suspendus, tout comme certaines embauches (avec toujours ce paradoxe des difficultés de recrutement) et certaines commencent à réduire drastiquement leurs effectifs. L’augmentation du recours à l’intérim notamment dans le Bâtiment, comme en Meurthe-et-Moselle, s’affiche comme un signe d’une adaptation à un marché mouvant où l’activité demeure toujours présente, jusqu’à quand ?

Les inquiétudes sont palpables du fait de la situation politique nationale plus que volatile et un environnement international explosif. Les dispositions prévues dans le projet de loi de finances n’arrangent pas les choses et augmentent ce sentiment d’inquiétudes. 

En local, l’écosystème s’adapte vaille que vaille et tente de suivre les pistes de développement stratégique basées sur le boom des transitions en tous genres (énergétique, numérique voire sociale). Des transitions nécessaires et vitales à mettre en œuvre malgré le climat. Pas facile !