2,2 %
C’est en moyenne l’augmentation des rémunérations prévue par les entreprises françaises cette année. Du moins, c’est ce qui ressort de la dernière enquête Salary Budget Planning auprès de 18 000 répondants par Willis Towers, leader mondial en conseil, courtage et solutions. «Avec la pandémie liée à la Covid-19 qui a fortement impacté leur activité, les entreprises ont été contraintes de revoir à la baisse les revalorisations salariales, avec un taux moyen de 2,0 % en 2020 (contre 2,5 % prévus initialement)», peut-on lire dans cette enquête. «Si en 2020 près d’un quart (23 %) des entreprises du secteur privé ont procédé à un gel des salaires, elles sont moins nombreuses à le prévoir en 2021 (seules 9 %).» Une analyse globale montre que dans les secteurs les plus touchés par la crise liée à la pandémie, les entreprises se disent plus prudentes quant aux revalorisations salariales prévues en 2021 : automobile, tourisme, construction et immobilier. À l’inverse, les entreprises des secteurs finance, assurance, fintech et conseil au sens large se disent plus optimistes. «Bien que les budgets prévisionnels pour 2021 soient plus importants que ceux attribués en 2020, nous nous attendons également à ce que de nombreuses entreprises distribuent les augmentations salariales en fonction des catégories de salariés : augmentations significatives à leurs meilleurs talents, priorisation des titulaires, ayant des compétences rares, notamment dans le domaine du digital, et ceux ayant des emplois susceptibles de contribuer le plus à la réussite ou à la survie de l’entreprise en 2021», observe Khalil Ait-Mouloud, responsable de l’activité enquêtes de rémunération au sein de Gras Savoye Willis Towers Watson. Les pratiques de distribution du budget seront différentes des autres années : les augmentations salariales seront allouées sur les postes de dépenses prioritaires afin d’augmenter l’efficacité de ces mesures. C’est pour cela que la part des entreprises qui prévoient des augmentations collectives baisse à 25 % en 2021 (ce taux était de 40 % en 2019). Ces entreprises prévoient d’allouer seulement un tiers du budget total aux augmentations collectives.