2,11 milliards d'euros d'allégements de cotisations sociales des employeurs en Lorraine
C’est en euros le montant total, en Lorraine, des allégements de cotisations dont bénéficient les établissements employeurs affiliés au régime général dont 2,09 milliards d’euros pour le secteur privé.
Ces chiffres proviennent d’une récente communication de l’Urssaf Lorraine. Ce montant progresse de 11,7 % par rapport à 2021 porté par la dynamique de la masse salariale (+ 6,8 % sur le total du secteur privé), en particulier dans le bas de la distribution des salaires (+ 13,7 % en dessous de 1,6 fois le Smic) compte tenu notamment des revalorisations du Smic induites par le niveau élevé de l’inflation. Le taux d’exonération apparent du secteur privé (ratio entre le montant des cotisations exonérées et la masse salariale ) atteint le niveau record de 13,4 % (après 12,8 % en 2021 et 2020). Un taux qui varie selon la taille de l’entreprise et le SMPT (Salaire moyen par tête).
«Le taux d’exonération des entreprises de moins de 10 salariés est près de deux fois plus élevé que celui des entreprises de plus de 500 salariés, respectivement 17,8 % contre 10,1 %», précise l’Urssaf Lorraine. Les secteurs d’activité qui ont recours à une main-d’œuvre à bas salaire comme la restauration, l’hébergement et l’intérim, affichent un taux d’exonération supérieur à 18 %. A contrario, ce taux est inférieur à 7 % dans les secteurs pratiquant des SMPT plus élevés comme les activités financières et d’assurance ou encore la recherche et développement.
En dix ans, le taux d’exonération du secteur privé a plus que doublé. Il était de 6,1 % en 2012 et atteint 13,4 % en 2022. «Cette progression s’explique par l’essor des dispositifs d’allégements généraux sur la période 2013-2019 comme avec la mise en place du Cice (Crédit d’impôt sur la compétitivité et l’emploi) en 2013, remplacé par une réduction du taux des cotisations d’assurance maladie en 2019. La création en 2015 d’une réduction du taux de cotisations d’allocations familiales, le renforcement de la réduction générale et la réactivation des exonérations sur les heures supplémentaires en 2019 participent également à cette progression.»