108 emplois créés grâce à la mission SNET

Venus témoigner de l'intérêt du fonds de revitalisation et des prêts à taux bonifié, Pascal Pal (à droite) et Dany Tetart ont indiqué avoir pu créer des emplois et développer leur entreprise.
Venus témoigner de l'intérêt du fonds de revitalisation et des prêts à taux bonifié, Pascal Pal (à droite) et Dany Tetart ont indiqué avoir pu créer des emplois et développer leur entreprise.
ACT'Presse

Jacques Destouches, le sous-préfet de l’arrondissement de Douai, indique que le territoire est sur une dynamique positive avec une baisse durable du taux de chômage de 2% de catégorie A.

Mise en service en 1958, la centrale thermique d’Hornaing produisait de l’électricité à partir du charbon, jusqu’à sa fermeture en 2012. Elle était exploitée par la SNET (Société nationale d’électricité et de thermique), une filiale détenue à 100% par le groupe allemand E.ON, récemment rebaptisé UNIPER.
Courant 2011, le groupe, prétextant des équipements vieillissants, annonçait la fermeture de plusieurs de ses centrales à charbon en 2013. Ces dernières ne pouvaient plus respecter les nouvelles normes de pollution. Les centrales concernées étaient celles de Saint-Avold (Moselle), Gardanne-Meyreuil (Bouches-du-Rhône), Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) et d’Hornaing dans le Nord.
E.ON annonçait également, à cette époque, préparer deux unités de production gaz, une première à cycle combiné gaz sur le site nordiste et une unité de biomasse-énergie sur la centrale de Gardanne-Meyreuil. En 2012, le couperet tombait pour le site d’Hornaing qui sera fermé, jugé trop dangereux pour les salariés. La fermeture du site s’est accompagnée classiquement de la mise en place d’une cellule de revitalisation économique et d’un comité de pilotage.
«La fermeture définitive du site en 2013 a touché à l’équilibre global de l’emploi. Cette décision concernait 86 salariés», précise Jacques Destouches, le sous-préfet de l’arrondissement de Douai.
Le groupe proposant aux salariés des reclassements vers d’autres sites, en théorie très peu de salariés devaient rester sur le carreau. Seulement, pour le bassin d’emploi du Douaisis, il s’agissait d’une perte sèche très importante. Par ailleurs, «le Code du travail prévoit que l’entreprise qui détruit des emplois participe à la revitalisation du secteur», poursuit le sous-préfet.

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Venus témoigner de l'intérêt du fonds de revitalisation et des prêts à taux bonifié, Pascal Pal (à droite) et Dany Tetart ont indiqué avoir pu créer des emplois et développer leur entreprise.

Mission SNET. Le tribunal a ordonné, outre la mise en place de cette cellule de revitalisation, l’obligation de verser 480 000 euros pour redynamiser l’arrondissement, mais aussi celle de travailler avec Finorpa conseils.
Une convention de revitalisation signée avec les services de l’Etat le 13 novembre 2013, pour une durée de deux ans, a encadré les modalités de cette revitalisation. «L’entreprise SNET a mis en œuvre un budget de 491 996 euros pour mener à bien sa mission. Elle s’était également engagée à soutenir la création de 108 emplois, soit 22 emplois de plus que ceux détruits initialement», explique Jean-Sylvio Marie-Jeanne, directeur du développement chez Finorpa conseils.
Dans le cadre de sa mission, Finorpa conseils devait soutenir la création des emplois au travers d’un fonds de prêts à taux bonifié et d’un fonds de subventions. «Le fonds de prêt bonifié d’un montant d’1 161 000 euros et le fonds de subventions de 126 500 euros ont ainsi été injectés dans la dynamique de l’emploi de l’arrondissement de Douai, avec une priorité donnée aux projets d’entreprises situées sur la communauté de communes Cœur d’Ostrevent», développe le directeur de Finorpa conseils.
La mission SNET a également permis de répondre aux besoins des entreprises du secteur. «Nous avons bénéficié en 2015 d’un prêt à taux bonifié de 162 000 euros pour soutenir un projet de développement à trois ans. Ce projet prévoyait la création de douze emplois en CDI», renchérit Dany Tetart, dirigeant de la société de conseil en ingénierie et innovation MROD. Le prêt a permis d’accélérer le développement de l’entreprise et d’assurer une croissance du BFR.
Problématique similaire chez THICE, implantée à Lallaing. L’entreprise avait besoin de visibilité et de soutenir son développement avec un nouveau bâtiment. L’aide a permis à Pascal Pal de de créer 5 emplois et d’afficher une croissance de son chiffre d’affaires de l’ordre de 34% entre 2015 et 2016.
Outre Renault et Amazon, se sont bien les TPE et les PME qui contribuent à la croissance du territoire. «Nous sommes dans une dynamique positive, elle se traduit par une baisse de 2% du taux de chômage de catégorie A», conclut le sous-préfet, tout en ajoutant : «Nous avons la chance de ne pas avoir eu sur Douai de plans sociaux depuis plusieurs années.»