Aménagement

Redynamisation des centres-villes et centres-bourgs : 103 communes retenues

La Région Hauts-de-France a réuni, à Albert, les 103 communes retenues dans le cadre de son Appel à manifestation d’intérêt pour la redynamisation des centres-villes et centres-bourgs.

Guislain Cambier, Claude Cliquet et Christophe Coulon ont accueilli les élus dans le théâtre du Jeu de Paume à Albert. (c)Aletheia Press/ DLP
Guislain Cambier, Claude Cliquet et Christophe Coulon ont accueilli les élus dans le théâtre du Jeu de Paume à Albert. (c)Aletheia Press/ DLP

Fin juin, la ville d’Albert a accueilli une centaine de maires des Hauts de France. Leurs points communs ? Ces 103 communes ont moins de 2 000 habitants. Elles sont également lauréates de l’Appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour la redynamisation des centres-villes et centres-bourgs, lancé par la Région en janvier dernier.

Jusqu’en 2027, celles-ci bénéficient ainsi d’aides ciblées pour appuyer l’aménagement urbain. À la clé, une enveloppe pouvant aller jusqu’à un million d’euros pour développer l’artisanat et le commerce ou encore finaliser des projets particuliers. « Grâce à la Région, nous avons poursuivi la transformation du centre-ville et nous allons continuer en 2024. Les aides de l’État, du Département et de la Région sont incontournables pour faire évoluer nos communes », lance Claude Cliquet, maire d’Albert, heureux d’accueillir l’événement.

Une équité territoriale

« Les grandes villes et métropoles sont essentielles, mais les communes de plus petites tailles sont tout aussi importantes », lance Christophe Coulon, vice-président de la Région, en charge de la Ruralité et de la sécurité. Il rappelle d’ailleurs que 85% des villes des Hauts-de-France comptent moins de 2 000 habitants. « Ce dispositif a été imaginé pour conforter ce que font les élus au quotidien. La première phase de la redynamisation des centres-villes et centres-bourgs a bien fonctionné. Ce deuxième AMI a pour objectif de poursuivre cette action en faveur des projets locaux, c’est une question d’équité territoriale », abonde Guislain Cambier, vice-président de la Région, en charge de la Stratégie territoriale et des politiques contractuelles.

Christophe Coulon a répondu aux nombreuses questions des élus. (c)Aletheia Press/ DLP

Pour une meilleure lisibilité, la Région a décidé de rendre éligible à son dispositif les communes labellisées "Petites villes de demain". En effet, ce programme, lancé par l’État en octobre 2020, partage la même volonté de redonner plus d’attractivité aux centres-villes. « Il n’y a pas de concurrence entre les aides, tout est compatible avec ce que l’État, les Départements et les intercommunalités proposent », rassure Christophe Coulon.

Dynamiser les centres-villes

Avec ce dispositif, qui intervient dans le cadre de la politique régionale d’aides aux communes et aux territoires, les Hauts-de-France entendent avoir une vision globale en matière d’attractivité des centres-villes et centres-bourgs. Et ce, à travers l’aménagement (halles couvertes, stationnement…) ainsi que la diversification et le développement d’une offre commerciale en adéquation avec les nouveaux modèles de consommation (conciergerie, tiers-lieux…).

« Il est important de préserver les commerces de centres-villes et de trouver un équilibre avec les offres en périphérie. Installer une grande enseigne de bricolage a du sens, des chaînes de restaurants qui peuvent menacer les restaurateurs du centre, moins. Il n’y a aucune tutelle de la Région, mais c’est une question de cohérence », insiste Christophe Coulon.

Pour faciliter le déploiement du programme, les conseillers de la Région vont directement à la rencontre des élus pour les accompagner dans leurs démarches. En moyenne, l’instruction d’un dossier complet nécessite deux mois avant l’établissement d’une convention entre le Conseil régional et la commune.