100 milliards d’euros

100 milliards d’euros

Le plan d’urgence ? «Plus de 100 milliards d’euros», a annoncé Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, sur RMC, le 14 avril. Quatre jours plus tôt, dans un entretien au quotidien économique Les Échos, il parlait «seulement» de «100 milliards.» Sans cesse en augmentation, les montants ont en tout cas plus que doublé depuis ceux annoncés à peine un mois plus tôt, le 17 mars. D’après les diverses annonces, la somme abonde plusieurs dispositifs déjà mis en place : l’enveloppe destinée aux mesures de trésorerie (report de cotisations sociales et fiscales, notamment) va tripler pour passer à 35 milliards d’euros. Par ailleurs, 20 milliards seront consacrés à un remboursement anticipé de certains crédits d’impôt, notamment le CIR (Crédit d’impôt recherche). 24 milliards sont prévus pour le dispositif de chômage partiel, contre 8,5 milliards d’euros au départ. Les efforts sont partagés entre l’État (13,3 milliards), et l’Unedic, qui complète. Quant au fonds de solidarité pour les PME et les TPE, d’un montant initial d’un milliard d’euros, il passe à 7 milliards. Autre mesure prévue, l’augmentation des dépenses de santé, qui passent de 2 à 7 milliards d’euros. D’après Les Échos, le nouveau plan comprend aussi une enveloppe de 20 milliards destinés à aider des entreprises stratégiques, à l’image de Air France, via divers moyens (nationalisations temporaires, prises de participation…). À ces mesures gouvernementales s’ajoute un milliard d’euros, destinés aux artisans et commerçants : le Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI) puise dans les réserves financières du régime complémentaire des indépendants. Ce montant sera exonéré d’impôt sur le revenu, cotisations et contributions sociales. Pour la suite, des dispositions spécifiques seront prises pour les secteurs comme l’hôtellerie, la restauration ou l’événementiel, particulièrement touchés par la crise sanitaire. La prévision de «croissance» économique «provisoire» est encore plus basse aujourd’hui, à – 8 % du PIB (contre – 6 % annoncé le 10 avril).