Le chiffre
10 000
C’était dans les années 70, le nombre de diplômes d’ingénieur attribué annuellement en France aux filles. Il a été multiplié par 4 pour atteindre 40 000 cinquante ans plus tard, selon l’Observatoire des femmes ingénieures.
La féminisation des ingénieurs diplômés progresse aussi dans la même période : elle n’atteignait pas 10 %, elle a triplé depuis cinq décennies. Ces dernières années, 61 % des femmes ingénieures ont trouvé leur premier emploi avant la sortie de l’école et 25 % en moins de trois mois. Seulement 1 % n’a pas trouvé au bout d’un an. Un tiers l’a obtenu suite à un stage, 23 % en répondant à une annonce, 11 % par le biais de leur école ou de l'association d'alumni, 9 % ont été contactées par un employeur, mais seulement 5 % à la suite d’une candidature spontanée et 5 % par l’Apec ou Pôle emploi. Les nouvelles ingénieures choisissent de préférence les grandes entreprises privées. 13 % les PME, 16 % les TPE et 11 % le secteur public. Les secteurs tels l’agriculture, l’agroalimentaire, la chimie, la pharmacie, l’eau et l’assainissement sont les plus prisés. Le BTP se féminise : elles sont aujourd’hui 8 % dans cette branche, soit quatre fois plus que leurs aînées. On notera que 14 % des nouvelles ingénieures font le choix de partir à l’étranger, en large majorité en Europe. Quant à leur formation initiale, 57 % des moins de 30 ans sont issues des classes préparatoires, 19 % du bac (dont prépas intégrées), 11 % de DUT et 2 % de BTS.