Wipple entre dans la cour des grands

Spécialisée dans la digitalisation des réunions d'entreprise, Wipple affiche une croissance annuelle de 50% depuis trois ans. La fusion avec Kickle, en juillet 2015, permet à la start-up de la Plaine Images de proposer une gamme de produits plus large et d'accélérer son développement à l'international.

Wipple et Kikle ont fusionné en 2015. Le rapprochement a d'ores et déjà porté ses fruits.
Wipple et Kikle ont fusionné en 2015. Le rapprochement a d'ores et déjà porté ses fruits.

 

D.R.

Wipple et Kickle ont fusionné en 2015. Le rapprochement a d'ores et déjà porté ses fruits.

 

«Les salles de réunion n’ont pas changé depuis plus de dix ans et pourtant les modes d’organisation en entreprise ont connu une véritable transformation.» Partant de ce constat, Sébastien Mari a fondé Wipple. Implantée à la Plaine Images, la start-up tourquennoise fournit les entreprises en matériels de collaboration pour salles de réunion. «Après avoir équipé les salles de classe, on s’est tourné vers le monde de l’entreprise. Notre but est de proposer aux entreprises un écosystème de solutions matériels et logiciels. Nos solutions permettent une meilleure agilité et productivité pour les salariés», indique l’entrepreneur. Wipple propose aujourd’hui une gamme d’une centaine de produits et continue sans cesse d’innover. «Notre but est de faire de Wipple le Decathlon de la collaboration», glisse le jeune patron.

Portefeuille de grands comptes. «Aujourd’hui, on ne compte plus le nombre de bureaux en fonction des collaborateurs, mais le nombre d’espaces de collaboration en fonction du nombre de collaborateurs», explique Sébastien Mari. La problématique de collaboration se retrouve davantage chez les grands groupes que chez les TPE et PME. La start-up nordiste compte aujourd’hui près de 500 références, parmi lesquelles Leroy Merlin, Safran, BNP Paribas ou encore Blablacar dont Wipple vient d’équiper le siège parisien.

Fusion avec Kickle. En juillet 2015, Wipple a fusionné avec Kickle, éditeur de logiciels à destination des ETI et grands groupes. Objectif du rapprochement : booster l’efficacité et la créativité en salles de réunion. Complémentaires, les deux entités ont uni leurs forces et proposent aujourd’hui un produit unique dans l’Hexagone. «Kickle est un boîtier équipé d’une caméra et d’un micro de table connecté à un écran tactile de grande taille (de 55 à 84 pouces)», détaille Matthieu Giorgini, cofondateur de Kickle. Cette solution remplace un paper board ainsi qu’un rétroprojecteur et permet la visioconférence de manière performante (six utilisateurs peuvent se voir en même temps et jusqu’à 250 personnes peuvent être entendues). Présente à Singapour et depuis peu à Sydney, Kickle vient de signer un contrat avec le troisième constructeur européen «Ctouch», qui intègre la solution dans ses écrans tactiles vendus à travers toute l’Europe.

Levée de fonds et recrutements. Wipple affiche un CA de 3,7 millions et devrait atteindre les 5 millions en 2017. De son côté, Kickle a réalisé 800 000 euros de chiffre d’affaires et vise entre 1,2 et 1,5 million cette année. Les deux entités amorcent prochainement une levée de fonds. Par ailleurs, Kickle devrait recruter trois nouveaux ingénieurs et Wipple devrait également attirer six nouveaux collaborateurs dans le business développement, l’administration des ventes et la technique. Si la croissance poursuit la même trajectoire d’ici les prochaines années, Wipple, avec l’appui de Kickle, pourrait figurer parmi les leaders mondiaux sur le marché de la digitalisation des réunions d’entreprise. En tout cas, rien ne semble pouvoir ralentir leur croissance aujourd’hui…