Weldom et l’Agefiph tirent un bilan positif de leur coopération

Au siège de Weldom à Breuil-le-Sec, l'entreprise et l'Agefiph ont dressé un bilan sur leur partenariat. Signé en 2022, une convention de développement de l'emploi vise à structurer la politique handicap de Weldom. L'initiative débute en 2020, alors que la déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés (DOETH) connait des évolutions.

Weldom, spécialisé dans le bricolage, le jardinage et la décoration, décide alors de réaliser un "diagnostic action" pour l’ensemble de ses entités (hubs logistiques et magasins). Cet outil, proposé par l’Agefiph, permet aux entreprises d’évaluer leur positionnement en matière d’emploi et d’accueil des personnes en situation de handicap. Bien que l’enseigne respecte ses obligations légales, l’examen de sa situation a révélé, au sein de la centrale et de l’entrepôt logistique, une problématique liée au vieillissement de la population et à l'absence d'une politique handicap structurée.

«Sans action de notre part, il était évident que le nombre de travailleurs en situation de handicap allait chuter», observe Aurélie Paolozzi, responsable développement social, santé et sécurité, impact positif humain chez Weldom. Ce constat a poussé l’entreprise à signer une convention avec l’Agefiph. Cette coopération de trois ans lui a permis de bénéficier de l’expertise de l’Association de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées ainsi que d’un soutien financier pour faciliter et accélérer la mise en place d’une politique handicap ambitieuse.

Un terrain fertile

«Weldom porte des engagements remarquables en matière de diversité. Il y avait donc un terrain fertile pour mettre en place ce type de partenariat», souligne Romain Bled, chargé d'études et développement au sein de l’Agefiph Hauts-de-France. Il rappelle que cet engagement s’est accompagné ici d’une obligation de moyens et d’actes concrets. «Nous avons commencé par créer une équipe dédiée aux ressources, chargée de la charte de la diversité et de l’inclusion», explique Aurélie Paolozzi.

Cinq axes ont émergé de cette réflexion, comme la sensibilisation et la formation des collaborateurs au handicap, en priorité les managers, recruteurs et référents handicap dans les magasins intégrés. «Depuis le début de la convention, 800 personnes ont participé à des ateliers», précise-t-elle.

Outre l’information et la communication pour changer le regard des salariés, l’entreprise a travaillé au recrutement et à l’intégration des collaborateurs handicapés. «Dans les entrepôts, le nombre de personnes en situation de handicap est passé de 0,76 % en 2021 à 5,62 % en 2024», ajoute Aurélie Paolozzi. Enfin, Weldom a œuvré en faveur du maintien dans l’emploi des travailleurs en situation de handicap et a noué des liens avec le secteur protégé, notamment à travers des partenariats avec des Esat.

Un travail qui se poursuit

«En trois ans, nous avons réalisé des progrès notables», constate la responsable développement social. Mais l'entreprise sait qu'il lui reste encore du chemin à parcourir. «Nous n’avons pas encore terminé la formation de l’ensemble de nos managers, par exemple, et nous travaillons actuellement sur la manière de mieux partager les actions mises en place avec notre réseau de magasins franchisés», confie-t-elle.

Si Weldom et l’Agefiph n’ont pas prévu de renouveler leur partenariat pour l’instant, l’entreprise, qui compte aujourd’hui 90 collaborateurs en situation de handicap [ndlr : soit 6,61 % dans ses magasins intégrés et 7,38 % en logistique], salue l’accompagnement proposé. «Ils nous ont fourni des outils extrêmement pratiques, comme l’ActivBox, dont nous nous servons très régulièrement», conclut Aurélie Paolozzi.