Wall Street ouvre en hausse, la correction n'aura pas duré

La Bourse de New York a ouvert en hausse, mercredi, au rebond après un décrochage, mardi, à l'orée d'une journée marquée par l'audition du président de la...

Un opérateur du New York Stock Exchange © EDUARDO MUNOZ ALVAREZ
Un opérateur du New York Stock Exchange © EDUARDO MUNOZ ALVAREZ

La Bourse de New York a ouvert en hausse, mercredi, au rebond après un décrochage, mardi, à l'orée d'une journée marquée par l'audition du président de la banque centrale américaine (Fed) au Congrès.

Vers 15H55, le Dow Jones engrangeait 0,37%, l'indice Nasdaq s'octroyait 0,69% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,58%.

"Une chasse aux bonnes affaires est en cours", laquelle "permet aux actions de se reprendre", a commenté, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com

Pour l'analyste, outre la mauvaise séance de mardi, le sursaut a été rendu possible par la publication du spécialiste de la sécurité informatique CrowdStrike.

Le groupe s'envolait (+17,02%) après avoir fait mieux que ne le prévoyait le marché lors du trimestre allant de novembre à janvier.

Ces résultats rassurent les investisseurs qui s'inquiètent de possibles réductions de budgets dédiés à la cybersécurité sur fond de conjoncture incertaine.

"Le marché avait besoin d'une correction", selon Karl Haeling, de LBBW, "mais il y a encore beaucoup d'argent qui n'est pas investi et beaucoup d'actions qui n'ont pas encore participé à la hausse". "Donc, pour moi, le marché n'est pas en surchauffe."

Après une vague de prises de bénéfices, mardi, les capitalisations géantes du secteur technologique repartaient de l'avant, en particulier Meta (+1,78%) et les concepteurs de semi-conducteurs Broadcom (+1,27%) et AMD (+3,22%).

Seule des "Magnificent Seven", les sept valeurs technologiques qui tirent le marché depuis un an, à avoir échappé à la bourrasque de mardi, Nvidia gardait le cap (+2,05%).

La place new-yorkaise attend l'audition du président de la Fed Jerome Powell, mercredi devant une commission de la Chambre des représentants et jeudi au Sénat.

Dans son propos liminaire, publié avant l'intervention, le banquier central a répété que l'institution envisageait de baisser son taux directeur cette année, mais attendrait, pour ce faire, que de nouvelles données confirment la décélération de l'inflation vers son objectif de 2% annuel.

"Le président Powell s'en est tenu au script et n'a rien annoncé de nouveau", a commenté Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics, même si les questions des parlementaires pourraient l'amener à en dire davantage.

Favorisé mardi pour son statut de placement refuge, le marché obligataire restait dans le vert. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,10%, contre 4,15% la veille en clôture. Les taux obligataires évoluent dans le sens opposé de leurs prix.

Pour Karl Haeling, les opérateurs estiment que la décélération de l'économie va contraindre la Fed à réduire davantage ses taux qu'elle ne le prévoit aujourd'hui, ce qui soutient le marché obligataire, mais aussi les actions.

Le cabinet ADP a fait état, mecredi, de 140.000 créations d'emplois dans le secteur privé en février, soit moins que les 150.000 nouveaux postes annoncés par les économistes.

A la cote, Tesla se repliait de nouveau (-2,57%), prisonnier d'une conjoncture dégradée et de l'émergence de concurrents chinois.

Les investisseurs sanctionnaient la chaîne de grands magasins Nordstrom (-14,19%), dont les résultats trimestriels ont dépassé les attentes mais qui estime que ses ventes pourraient évoluer entre une baisse de 2% et une hausse de 1% lors de son exercice décalé (de février à janvier).

La trajectoire de l'enseigne de Seattle (Etat du Washington) contraste avec celle de la chaîne d'habillement Abercrombie & Fitch, aux résultats au-dessus des projections, portés par des relèvements de prix et un ralentissement de ses coûts d'approvisionnements.

Le groupe de New Albany (Ohio) prévoit une progression de ses ventes à deux chiffres pour le trimestre en cours. Les investisseurs ont néanmoins été déçus par les marges et boudaient le titre (-2,84%).

Toujours dans l'habillement, le réseau de boutiques d'articles sportifs Foot Locker dérapait (-22,94%), lesté par une perte trimestrielle, largement attribuable à des promotions. La société a également repoussé de deux ans ses objectifs de marges plus élevées,de 2026 à 2028.

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