Wall Street fait une pause sous une avalanche de résultats

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mardi faisant une pause après des records la veille, prête à digérer...

Le parquet du New York Stock Exchange © Jemal Countess
Le parquet du New York Stock Exchange © Jemal Countess

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mardi faisant une pause après des records la veille, prête à digérer une avalanche de résultats d'entreprises.

L'indice Dow Jones reculait de 0,24%, après un deuxième sommet d'affilée lundi. Le Nasdaq, à dominante technologique grappillait 0,18% et le S&P 500 +0,07% vers 15H15 GMT.

La veille, un nouveau sommet historique avait été atteint par le Dow Jones (+0,36%) juste au-dessus des 38.000 points pour la première fois à 38.001,81 points.

Le Nasdaq avait avancé de 0,32% à 15.360,29 points. Et le S&P 500, qui avait dépassé vendredi un record de deux ans, avait encore progressé lundi à 4.850,43 points (+0,22%).

"Les choses se calment ce matin mais on ne peut pas dire que cela devienne un front froid juste après la vague de chaleur", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com.

"Il y a eu une déferlante de résultats de sociétés de premier ordre qui ont suscité des réactions mitigées", a-t-il noté.

Ainsi 3M (-9,81%), Lockheed Martin (-1,11%), General Electric (-0,29%) faisaient partie des perdants.

Verizon (+4,88%), United Airlines (+6,46%) et Procter and Gamble (+5,02%) étaient bien accueillis après leurs annonces.

Le conglomérat 3M a déçu par ses faibles prévisions de croissance pour 2024 malgré un bénéfice trimestriel en hausse. 

Sur l'année 2023, le groupe est en perte de près de 7 milliards de dollars, ce qui comprend le coût d'un accord de quelque 6 milliards de dollars pour solder les poursuites liées aux bouchons d'oreilles inefficaces destinés aux militaires et fabriqués par sa filiale Aearo Technologies.

General Electric (GE) était boudé après avoir publié un bénéfice net en repli, bien que meilleur qu'attendu pour le quatrième trimestre 2023, mais des prévisions décevantes. Le bénéfice net est ressorti à 1,59 milliard de dollars, en baisse de 28% sur un an.

L'ancien géant américain de l'industrie est engagé dans une restructuration majeure, qui va aboutir à la scission en trois entités distinctes, toutes cotées en Bourse. Celle actuellement cotée sous le nom GE regroupera les divisions aéronautiques.

La compagnie aérienne United Airlines (UAL) s'envolait après avoir affiché des ventes supérieures aux projections au dernier trimestre 2023 à 13,6 milliards de dollars.  

UAL prévoit toutefois une perte au premier trimestre du fait des Boeing 737 MAX 9 cloués au sol, après un incident début janvier sur un vol de la compagnie Alaska Airlines.

Le groupe de produits de grande consommation Procter & Gamble (P&G) a publié des résultats en repli d'octobre à décembre, en raison d'une dépréciation massive liée à son rachat du fabricant de rasoirs Gillette. Mais ces résultats étaient néanmoins meilleurs que prévu et l'action était recherchée.

Sur ce deuxième trimestre de son exercice décalé, le groupe a engrangé un chiffre d'affaires de 21,4 milliards de dollars (+3%), soutenu par les hausses de prix pratiquées, qui ont compensé des volumes en demi-teinte. 

Quant au géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson (J&J), il voyait ses titres perdre 2,78% en ayant pourtant confirmé ses prévisions pour l'exercice en cours, après avoir connu un quatrième trimestre 2023 conforme aux attentes du marché.

Le groupe continue ainsi de tabler pour 2024 sur une croissance de 5% à 6% de son chiffre d'affaires organique, qui le porterait dans une fourchette de 88,2 à 89 milliards de dollars. 

Mais l'action était lestée par un pré-accord d'une valeur de 700 millions de dollars que le groupe s'apprête à signer, selon des informations de presse, pour solder des poursuites liées à son talc accusé d'être cancérigène.

La vedette du jour restait l'annonce des résultats trimestriels de Netflix (+0,19%) guettée après la clôture.

"Wall Street est optimiste quant au fait que le géant du streaming va pouvoir dépasser ses prévisions de croissance du nombre d’abonnés", a indiqué Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

L'analyste rappelle que ces annonces interviennent alors que Scott Stuber, le dirigeant du département cinéma de Netflix depuis 2017, s'apprête à quitter le groupe en mars pour créer sa propre compagnie de medias.

Nasdaq

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