Wall Street en hausse après un repli des taux obligataires et créations d'emplois
La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, stimulée par un reflux des taux obligataires ainsi que par un chiffre de créations d'emplois inférieur aux attentes, vu comme...
La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, stimulée par un reflux des taux obligataires ainsi que par un chiffre de créations d'emplois inférieur aux attentes, vu comme un signe de ralentissement de l'économie américaine.
Dans les premiers échanges, le Dow Jones s'octroyait 0,09%, l'indice Nasdaq s'appréciait de 0,26% et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,15%.
Wall Street a profité d'une respiration sur le marché obligataire, après une série de nouveaux sommets mardi. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,75%, contre 4,79% la veille.
Les tensions sur ce marché n'ont pas disparu pour autant, comme en témoigne le taux à 3 mois, qui a atteint mercredi son plus haut niveau depuis 22 ans, à 5,4928%.
Le marché a aussi été aidé par les chiffres du rapport ADP, "qui sont ressortis très en-deçà des attentes", a expliqué Adam Sarhan, de 50 Park Investments. "On entre dans une période durant laquelle tout indicateur décevant va être vu comme positif pour les actions."
Le secteur privé a créé 89.000 postes en septembre soit quasiment la moitié des 150.000 qu'attendaient les économistes.
"Le marché de l'emploi reste en croissance, mais le rythme devrait continuer à ralentir sous l'effet du resserrement monétaire", a commenté Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics.
Pour Adam Sarhan, ces chiffres "ôtent de la pression à la Fed", la banque centrale américaine, concernant une éventuelle dernière hausse du taux directeur d'ici la fin de l'année.
Dans la foulée de la publication du rapport ADP, les opérateurs ont ainsi recalibré leurs anticipations de politique monétaire et n'accordent plus au scénario d'un nouveau relèvement qu'une probabilité d'un tiers environ, contre la moitié la veille.
Les investisseurs n'accordent néanmoins qu'une confiance limitée aux chiffres ADP et préfèrent attendre la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi du ministère du Travail.
"Les vendeurs sont toujours aux commandes" à Wall Street, selon Adam Sarhan. "Et chaque fois que le marché essaye de se relancer, les volumes sont faibles, c'est tiède, et suivi par un nouveau mouvement de ventes."
A la cote, Netflix avançait (+0,46% à 378,48 dollars). Selon le Wall Street Journal, la plateforme s'apprête à relever le tarif de l'abonnement à son service sans publicité une fois terminée la grève des acteurs d'Hollywood.
Intel était recherché (+0,56% à 35,90 dollars) après avoir annoncé mardi son intention de scinder sa filiale Programmable Solutions du reste du groupe et de l'introduire en Bourse.
Cette division fabrique des puces électroniques que leurs acquéreurs peuvent programmer selon leurs besoins. Elles sont notamment utilisées dans les centres de stockage de données, dans l'aéronautique et la défense.
Boeing prenait un peu de vitesse (+0,39% à 189,65 dollars) au lendemain de l'annonce d'une commande ferme de 50 appareils 787-9 Dreamliner par United, qui a levé une option prise lors d'une précédente commande.
Ces avions ne seront pas livrés avant 2028 mais la compagnie américaine souhaitait prendre les devants et anticiper d'éventuels retards de livraison.
Amgen progressait (+0,36% à 261,95 dollars) malgré la publication d'une note de l'Agence américaine du médicament, la FDA, qui a émis des réserves sur les études cliniques relatives au Lumakras, un traitement contre le cancer du poumon.
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