Wall Street clôture en hausse, effet chinois et achats à bon compte l'emportent
La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, des mesures de relance en Chine et une chasse aux bonnes affaires...
La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, des mesures de relance en Chine et une chasse aux bonnes affaires triomphant de mauvais indicateurs américains.
Dow Jones (+0,20%) et S&P 500 (+0,25%) ont décroché un nouveau record en clôture, tandis que l'indice Nasdaq a progressé de 0,56%.
C'est le 41ème plus haut historique depuis début janvier pour le S&P 500. Le record absolu sur une année calendaire date de 1995, avec 77 sommets.
Wall Street s'est montrée volatile en début de séance, ouvrant dans le vert avant de se retourner, puis de revenir en territoire positif en fin de matinée.
Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, c'est le géant des semi-conducteurs Nvidia (+3,97%) qui a à lui seul tranché les débats, accélérant d'un seul coup pour ne plus se retourner.
"L'attrait pour les achats à bon compte", après un reflux, "est toujours bien présent et quand Nvidia s'est redressé, cela a donné un coup de fouet à tout le marché", a expliqué l'analyste.
"L'élan n'a pas été énorme", a concédé Patrick O'Hare, "mais cela a suffi à décourager tout mouvement de ventes."
Nvidia a emmené dans son sillage ses grands concurrents américain Broadcom (+1,10%), AMD (+1,00%) et Intel (+1,11%).
Ce coup de rein a eu raison de l'accès de morosité qui avait traversé le parquet du New York Stock Exchange après la publication de deux indicateurs américains.
L'enquête mensuelle de l'association Conference Board a fait état d'une chute de l'indice de confiance des consommateurs, à 98,7 points en septembre, contre 103,8 attendus et 105,6 points le mois précédent.
L'étude a relevé une montée des préoccupations quant à l'emploi.
Pour Carl Weinberg, de High Frequency Economics, "cela valide la décision de la Fed (la banque centrale américaine) de baisser son taux d'un demi-point et cela envoie aux marchés financiers un message d'avertissement quant à l'état de l'économie" américaine.
Un sentiment renforcé par l'indice d'activité manufacturière dans la région de Richmond (Virginie), descendu à son plus bas niveau depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Ces éléments ont fait pression sur les taux obligataires. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans s'est détendu à 3,53%, contre 3,59% la veille en clôture.
Pour faire passer ces chiffres dégradés, la place new-yorkaise a capitalisé, outre les achats d'opportunité, sur le train de mesures annoncés par la banque centrale chinoise (PBoC) pour relancer une économie qui ne se remet pas de la pandémie de coronavirus.
La PBoC prévoit une baisse d'un de ses taux clefs, une réduction des exigences de réserves des banques, ainsi que des consignes aux établissements financiers afin qu'ils diminuent le coût d'emprunt immobilier.
Elle va aussi créer un fonds de stabilisation des marchés financiers, doté de 500 milliards de yuans (environ 71 milliards de dollars).
"Cela a joué directement pour certaines valeurs cycliques", c'est-à-dire théoriquement sensibles à la conjoncture, a observé Patrick O'Hare.
Le constructeur d'engins de chantier Caterpillar (+3,98%), la chaîne de magasins de bricolage Home Depot (+2,22%) ou l'équipementier sportif Nike (+1,46%) ont fait partie du lot.
A la cote, les entreprises chinoises cotées à New York se sont distinguées, notamment Alibaba (+7,88%) et ses concurrents dans le secteur du commerce électronique PDD (+11,24%) et JD.com (+13,91%).
La holding PVH (-0,92%), qui contrôle les marques Calvin Klein et Tommy Hilfiger, a pâti de l'ouverture d'une enquête du ministère chinois du Commerce quant à ses relations avec des fournisseurs de République populaire.
Boeing a limité ses pertes (-0,31%) après avoir renoncé à fixer une date butoir au syndicat des mécaniciens IAM pour statuer sur sa nouvelle proposition, qui prévoit un relèvement de 30% des salaires sur quatre ans, contre 25% initialement.
L'IAM a rejeté l'offre et fait valoir que ces conditions n'avaient pas fait l'objet de discussions.
Visa (-5,49%) a décroché après que le ministère américain de la Justice a initié une procédure civile pour abus de position dominante contre le géant des cartes de crédit.
Son grand concurrent Mastercard (-1,96%) a aussi fini dans le rouge.
Nasdaq
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