Vigilance malgré une hausse des chiffres d’affaires

Àl’heure où certains signaux encourageants pour l’économie française font leur apparition, quelle est la situation des entreprises meusiennes ? Réponse avec Patrick Naert, l’administrateur général des finances publiques de la Meuse.

«J’évoquerais plutôt une nécessaire vigilance, car malgré la hausse des chiffres d’affaires 2013, les entreprises n’ont pas retrouvé les mêmes niveaux d’avant crise», explique Patrick Naert, l’administrateur général des finances publiques de la Meuse.
«J’évoquerais plutôt une nécessaire vigilance, car malgré la hausse des chiffres d’affaires 2013, les entreprises n’ont pas retrouvé les mêmes niveaux d’avant crise», explique Patrick Naert, l’administrateur général des finances publiques de la Meuse.
«J’évoquerais plutôt une nécessaire vigilance, car malgré la hausse des chiffres d’affaires 2013, les entreprises n’ont pas retrouvé les mêmes niveaux d’avant crise», explique Patrick Naert, l’administrateur général des finances publiques de la Meuse.

«J’évoquerais plutôt une nécessaire vigilance, car malgré la hausse des chiffres d’affaires 2013, les entreprises n’ont pas retrouvé les mêmes niveaux d’avant crise», explique Patrick Naert, l’administrateur général des finances publiques de la Meuse.

Les Tablettes Lorraines : Quelles sont les dernières données concernant les chiffres d’affaires que vous suivez ?
Patrick Naert : Globalement, au cours des sept premiers mois de l’année 2013, les chiffres d’affaires ont augmenté de 2 % par rapport aux résultats 2012. Mois après mois, on constate que la situation s’améliore en Meuse avec notamment une hausse de près de 9 % pour les déclarations de juillet alors que la moyenne régionale affiche une baisse depuis le début d’année. Malgré tout, il faut être prudent avec les chiffres, car je ne parle pas de la rentabilité ni même des marges des entreprises. Mais c’est tout de même une première bonne nouvelle. Reste à savoir si cette tendance va se confirmer lors du dernier trimestre 2013.

Avez-vous pu observer d’autres signaux positifs ?
L’investissement augmente autour de 6 % en Meuse en 2013 par rapport à 2012. C’est donc à signaler dans la grisaille actuelle. Du côté de l’exportation, on note une légère diminution, mais il ne s’agit aucunement d’un effondrement sachant que les chiffres de 2012 étaient plutôt bons. Je parlerais donc davantage de stabilisation pour 2013. Par ailleurs, si on croise les informations avec d’autres sources, je rappelle que le Tribunal de commerce a recensé en 2013 moins de procédures collectives par rapport à l’année précédente, notamment au niveau des redressements judiciaires. Et au cours des derniers mois, on n’est pas sollicité de manière significative au titre de la médiation du crédit.

Est-ce que tous ces éléments font que vous êtes à présent plutôt optimiste ?
Non, je dirais qu’il faut être mesuré et j’évoquerais plutôt une nécessaire vigilance, car malgré la hausse des chiffres d’affaires 2013, les entreprises n’ont pas retrouvé les mêmes niveaux d’avant crise. Paradoxalement, on n’a jamais été aussi inquiet par certaines grosses entreprises, qui connaissent d’importantes difficultés de trésorerie.

Quels sont les résultats par secteur d’activité ?
Il existe de grandes différences au sein même d’un secteur d’activité, mais on peut dire de façon plus globale que la construction, le transport et l’hôtellerie- restauration sont en baisse même s’ils ne souffrent pas de la même façon. Par contre, l’agriculture (notamment l’agroalimentaire) et le commerce résistent mieux.

Avez-vous une inquiétude particulière pour la Meuse ?
L’autre chiffre qui n’est pas du tout favorable vient de l’emploi salarié, publié par l’URSSAF. On enregistre encore une nouvelle baisse au cours du 1er trimestre 2013. Il s’agit d’un mouvement, qui s’inscrit dans la durée depuis déjà de nombreuses années. C’est une tendance lourde, qui est particulièrement inquiétante dans ce département. Je souhaite simplement rappeler aux chefs d’entreprise, qui rencontrent des difficultés qu’ils n’attendent pas, car dans la plupart des cas, on est saisi beaucoup trop tard et on ne peut plus agir, ni même mettre en place le moindre dispositif.