Basée à Ruitz
Véta France surfe sur le marché du bâtiment
Depuis 2007, l’entreprise conçoit des panneaux de façade. D’ici cinq ans, elle entend doubler son chiffre d’affaires pour atteindre 12 millions d’euros.
Sur un site de plus de 2 500 m2, les pierres et briques sont rangées, prêtes à être disposées sur un support qui servira de panneau de façade. Chez Véta France, des centaines de briques sont quotidiennement travaillées pour servir à l’habillage et l’isolation thermique des bâtiments neufs ou rénovés. Une activité qui existe depuis 2007 à Verquigneul. Mais c’est à Ruitz que l’entreprise décide de prendre un nouveau tournant en s’y implantant en 2018.
Aujourd’hui, le cap que se fixent les 50 salariés de la société est de multiplier par deux le chiffre d’affaires. «Nous avons cinq ans pour y parvenir et atteindre les 12 millions d’euros», projette Aymeric Le Jemtel, directeur général de Véta France. Si 2021, ce chiffre était de l’ordre de 6 millions d’euros, «nous sommes à 8,3 millions en 2023» souligne le directeur général.
Miser sur les forces de vente
Pour poursuivre dans cette voie, l’entreprise entend jouer la carte commerciale. «Nous avons déjà enregistré une hausse de notre chiffre d’affaires de 35% l’année dernière», se félicite Aymeric Le Jemtel. «Nous nous concentrons sur l’augmentation de nos forces de vente». Ainsi, quatre commerciaux sont entrés dans la société et un chef des ventes devrait être recruté.
Véta France mise ainsi sur la prospection, sa participation à des salons comme sa première à Nordbat, il y a quelques mois, mais aussi la refonte de son site internet… «Nous avons beaucoup de demandes qui passent par notre site désormais» indique le directeur général, qui prévoit déjà de participer à d’autres salons. «Nous communiquons davantage, tout cela participe à notre notoriété et à notre image» souligne-t-il.
200 000 m2 par an
«Le marché est porteur et la demande est là», confirme Aymeric Le Jemtel. En ce sens, Véta France a investi, en 2018, dans une seconde ligne de production automatisée permettant de produire jusqu’à 200 000 m2 de panneaux par an. «C’est notre objectif et aujourd’hui, nous en sommes capables» relève le directeur général. Pour suivre la cadence, l’entreprise espère recruter de nouveaux opérateurs. «On peine à trouver de la main-d’œuvre, c’est même difficile de fidéliser de nouveaux profils, mais nous les formons en interne», pointe le directeur industriel, Arnaud Lebon.
En parallèle, l’entreprise fait de l’innovation une priorité, notamment sur l’aspect environnemental. Sur ces deux dernières années, la PME a réduit de 50% ses déchets DIB (déchet industriel banal) grâce au tissu local. Une démarche qui se traduit par la revalorisation du cœur de brique. Celui-ci est soit recyclé via les entreprises voisines, soit coupé en deux et inclus sur les panneaux. «Autre exemple, nous coupons aussi nous-même nos briques» Un processus qui offre à l’entreprise davantage de flexibilité, en gain de temps, en récupérant la matière autrefois jetée et en réduisant le surcoût. «C’est un cercle vertueux !», conclut le directeur général.