Vers une rentrée torride...

Les départements de notre région ne sont pas (encore) concernés mais la situation est loin d’être optimale. L’état des sols et de nos forêts en cette fin juillet est digne d’une fin d’été caniculaire. Pas réellement de surprise, juste une confirmation des alertes et mises en garde lancées depuis plus de trente ans par les experts en la matière avec en première ligne ceux du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Force est de constater que ces experts, non pas alarmistes mais tout simplement réalistes, sont entendus mais pas franchement écoutés. L’été est chaud, trop chaud, c’est une certitude mais l’automne risque de l’être également. «L’hiver sera chaud mais par forcément pour des raisons climatiques.» La formule de ce président régional d’organisation patronale semble avoir tout du prémonitoire. La parenthèse estivale ne dure qu’un temps et les réalités économiques et sociales ne s’arrêtent pas. Au mieux elles demeurent en pause avant un réveil certain dans quelques semaines. Remaniement ministériel de ces derniers jours, retraite avec les cendres des mobilisations et manifestations des mois derniers qui devraient rapidement se raviver, des perspectives conjoncturelles pour les mois à venir plutôt moroses, un investissement des entreprises marqué par un essoufflement, des politiques budgétaires globalement plus restrictives que les années précédentes pesant sur l’activité générale des entreprises et un flot d’incertitudes grandissant, tous les ingrédients apparaissent réunis pour que le dôme de chaleur climatique actuel se voit additionner à un dôme social brûlant à la rentrée. Les six mois passés n’ont été qu’une succession de crises, sans réelle pause, sans quasiment aucun répit, rendant le contexte plus que compliqué voire complétement insoluble. À quand un retour à une réelle sérénité et visibilité ? Quand le climat de confiance entre toutes les strates sociétales sera revenu. Peut-être un jour, mais pas encore pour demain…