Vers un rapprochement en Meuse
Venu présenté le 18 mai à Bar-le-Duc, dans les locaux de la CCI Territoriale de la Meuse, la candidature Lorraine Université d’Excellence au programme d’investissement d’avenir, Pierre Mutzenhardt en a profité pour réaffirmer sa volonté d’accompagner des entreprises dans leurs projets innovants.
Mieux se connaître et travailler ensemble. Voilà tout l’enjeu pour l’Université de Lorraine, qui tente de séduire les entreprises. D’ailleurs, des projets collaboratifs ont d’ores et déjà abouti en Lorraine comme tout récemment la présentation par le Mosellan Viessmann Faulquemont d’une nouvelle gamme de panneaux solaires bénéficiant d’une nouveauté mondiale conçue avec des chercheurs de l’institut Jean Lamour. Si de nombreuses PME n’ont ni le temps, ni la compétence en interne, la R&D peut être conduite par des chercheurs ou des étudiants via des ateliers ou des stages spécifiques. À l’heure où l’université Lorraine se positionne sur le programme d’investissement d’avenir, elle délivre également un message aux entreprises : «Travaillons ensemble». En France, contrairement à d’autres pays européens, la relation n’est toutefois pas évidente, question de culture… et pourtant, les doctorants sont les cadres de demain. Convaincu que les entreprises meusiennes pourraient également profiter de cette matière grise, Michel Jubert, le président de la CCI meusienne souhaite que les petites entreprises puissent disposer d’étudiants sur des sujets innovants. Encore faut-il lever les freins liés à l’absence d’attractivité de la Meuse. Présent lors de la présentation, Claude Léonard, le nouveau président de l’hôtel du département s’est saisi de la question avec la volonté de créer une organisation facilitant l’accueil de ces étudiants.
Convaincre les chefs d’entreprise
«L’Université a longtemps eu un problème de communication envers les entreprises, mais aujourd’hui elle s’ouvre. Chacun des deux parties doit donc faire des efforts et un pas vers l’autre», confie Michel Jubert. Si André Poirot, le président de la Fédération du BTP Meuse ou encore Florence Hutin Obara, la directrice de l’association Energic ST/52-55 avaient fait le déplacement, au final, peu de dirigeants ont répondu présent. «C’est dommage, car le sujet peut les intéresser, mais il est difficile de mobiliser», explique le représentant de la chambre consulaire, qui ne baisse pas les bras. Pierre Mutzenhardt et lui ont décidé de renouveler l’expérience, sous une autre forme prochainement avec la volonté de convaincre davantage de dirigeants meusiens. Au-delà de ces futurs projets collaboratifs, les Meusiens ont profité de la venue du président de l’Université Lorraine pour lui envoyer un signal sur l’opportunité pour la Meuse d’accueillir sur le site de la gare TGV, à Issoncourt, une plate-forme d’innovation. Affaire à suivre…