Vekia a le vent en poupe

Edouard Calliati, responsable marketing de Vékia. La start-up lilloise ambitionne de figurer parmi le top 3 des logiciels de supply chain européens.
Edouard Calliati, responsable marketing de Vékia. La start-up lilloise ambitionne de figurer parmi le top 3 des logiciels de supply chain européens.


La start-up lilloise Vekia, éditeur de logiciels d’optimisation de la chaîne logistique destinés aux entreprises du retail et de la grande distribution, nourrit de belles ambitions : viser le marché anglais puis américain et doubler son effectif d’ici deux ans.

 

D.R.

Ci-dessus, Edouard Calliati, responsable marketing de Vekia. La start-up lilloise ambitionne de figurer dans le top 3 des logiciels de supply chain européens.

Depuis sa création en 2008 par Manuel Davy, chercheur au CNRS, la pépite d’EuraTechnologies a bien grandi. Confrontés à la concurrence et à la multiplication des canaux de distribution, les retailers font de la gestion de stocks un élément clé de leur développement. Face à ce constat, Vekia intervient pour apporter aux enseignes des solutions de pilotage des stocks et des approvisionnements : “La supply chain (chaîne logistique) s’avère cruciale pour l’entreprise, car elle joue directement sur sa productivité, son chiffre d’affaires et son potentiel de développement en termes d’ouverture de nouveaux magasins et d’offres d’emploi “, explique Edouard Calliati, responsable marketing de l’entreprise. Il faut avoir le bon stock au bon moment et au bon endroit

 

Pour accompagner au mieux les entreprises, Vekia propose deux outils qui s’appuient sur des algorithmes d’intelligence artificielle (Machine Learning) capable de traiter de multiples données – historique des ventes passées par exemple – et d’anticiper les ventes. “Notre système permet aux enseignes de s’adapter en temps réel en fonction de faits externes (météo, contraintes de douanes, fashion week…) qui peuvent impacter les ventes“, explique l’intéressé. Les deux logiciels s’adressent à deux types d’activités différentes : “ProVisia” vise les sociétés du retail spécialisées dans la distribution textile, tandis que “Pro Order” est lui destiné à la distribution spécialisée. En moins de dix ans, Vekia a su séduire de grands noms du retail et de la grande distribution à l’image d’Auchan, Leroy Merlin, But ou encore Okaidi et Sergent Major. “Leroy Merlin a réduit de 8% ses stocks résiduels, augmenté d’environ 5% son CA et a surtout ouvert de nouvelles enseignes et créé de nouveaux emploisindique Edouard Calliati.

 

S’ouvrir à de nouveaux marchés. Quinze clients français utilisent actuellement les logiciels de Vekia sur l’Hexagone, mais aussi dans leurs filiales à l’étranger. Les solutions tournent ainsi dans 56 pays ; pas assez visiblement pour freiner la machine Vekia. Nous visons d’ici les prochains mois le marché anglais et d’ici 2018, le marché américain“, ambitionne la start-up. Avec une levée de fonds de 2,4 millions d’euros auprès de Cap Horn Invest et Pleiade Venture l’été dernier – après une première levée de fonds en 2012 –, la société nordiste semble sur la bonne voie : “Notre but est de figurer dans le top 3 des éditeurs de supply chain européens“, note ce dernier. Objectif financier ? “Réaliser 10 millions de chiffre d’affaires d’ici deux ans“.

 

Recrutement en vue. Vekia compte actuellement une petite cinquantaine de collaborateurs et devrait quasiment doubler son effectif d’ici fin 2017, pour atteindre 110 employés. Des renforts sont majoritairement attendus dans le pôle de développement produits, marketing et informatique. Pionnier de la Machine Learning et expert du retail, Vekia n’exclut pas de s’ouvrir à l’avenir à d’autres activités telles que l’alimentaire ou encore le pharmaceutique. Pour l’heure, les esprits sont tournés vers l’Angleterre et l’Amérique où Vekia compte bien parvenir à se faire une place.