Vallée de la Bresle-Vimeu
La deuxième phase de Territoires d’industrie s'engage
Lancé en 2019, ce programme a permis de mobiliser et de dynamiser les territoires dans lesquels il était engagé. Ici, il rassemble trois intercommunalités : Villes Soeurs, Vimeu et inter-régionale Aumale-Blangy-sur-Bresle. Une deuxième phase s’engage pour continuer d’impulser la mobilisation engagée.
Sur la phase 2023-2027, ce sont 183 Territoires d'industrie qui s'engagent en faveur de la réindustrialisation du pays à travers la mise en oeuvre de plans d'action portés par les élus et les industriels, accompagnés par l'Etat, les opérateurs et les Régions afin d'accélérer les projets industriels locaux.
Forte identité et savoir-faire industriel
Ils ont été regroupés en quatre thématiques : accélérer la transition écologique et énergétique des Territoires d’industrie (Planification écologique territoriale, économie circulaire, gestion des ressources, décarbonation,…), faire des territoires des écosystèmes d'innovation ambitieux (développement de filières locales d'excellence, renforcement des synergies locales d’innovation…), lever les freins au recrutement et développement des compétences dans les territoires industriels (difficultés de recrutement, attractivité des métiers, formations et industrie 4.0…) et mobiliser un foncier industriel adapté aux enjeux et besoins des industriels comme des collectivités (stratégie foncière dans la logique du Zéro artificialisation nette des sols, réhabilitation de friches, outils de portage…).
Pour rappel, ces Territoires d’industrie sont des intercommunalités ou des groupes d’intercommunalités situés dans les campagnes, les espaces périurbains, les villes petites et moyennes. Ils présentent une forte identité et un savoir-faire industriel et l’ensemble de leurs acteurs, notamment les entreprises et les collectivités territoriales, sont mobilisés pour le développement de l’industrie. Une réunion de présentation vient de se dérouler à Oust-Marest, en présence notamment de Rollot Mouchel-Blaisot, préfet de la Somme concernant le Territoire d’industrie Vallée de la Bresle-Vimeu. Pour rappel, il rassemble trois intercommunalités : Villes Soeurs, Vimeu et inter-régionale Aumale-Blangy-sur-Bresle, soit 97 communes. Près de 80 personnes étaient présentes.
Priorité au développement des compétences
Pour cette deuxième phase, la priorité est donnée au développement des compétences. Cela passera par l’adaptation de l’offre de formations aux besoins des entreprises. Un groupe de travail (inspecteurs académiques de Rouen, d’Amiens, lycées de Eu, Le Tréport, Friville-Escarbotin, Abbeville, conseiller d’orientation…) s’est réuni pour plancher sur le développement des formations initiales afin de répondre aux demandes des entreprises : « C’est compliqué, mais ça bouge », commente Marion Masson, conseillère PME/Industrie de la chambre de commerce et d’industrie littoral Hauts-de-France et cheffe de projets Territoires d’Industries Vallée de la Bresle Vimeu. Dans le cadre du volontariat territorial en entreprise, celles qui embauchent des jeunes talents pour un an minimum perçoivent une aide de 4 000 euros.
Autre point important, l’innovation. Ces projets peuvent être épaulés dans le cadre de France 2030 ou par la BPI. Les Fonds verts sont dédiés au financement de la transition écologique, de la décarbonation : « En tant que cheffe de projets, j’instruis les dossiers en collaboration avec la préfecture de région, précise l’animatrice. Je suis à ce poste depuis 2021. Je travaille sur le secteur depuis douze ans. Je connais bien les entreprises, leurs besoins, leurs problématiques. »
Enfin, concernant le foncier, le but est de répondre aux enjeux de réglementation en réoccupant les friches industrielles présentes sur le territoire. Un lien sera créé entre les collectivités et les entreprises. La Banque des territoires et l’Etat seront là en appui : « Un appel à projet site industriel clé en main est lancé pour épauler les propriétaires », informe Marion Masson.
Bilan positif de la phase 1
Attractivité, innovation, recrutement et simplification administrative (déclinés en 19 fiches actions) étaient les maîtres mots de la première phase qui vient de s’achever : « Nous avons été touchés par le Covid, cela a eu des répercussions surtout au niveau des projets immobiliers comme avec la résidence jeunes salariés du Tréport, explique Marion Masson. Davantage de visites d’entreprises se sont déroulées. Il y a eu des interventions en milieu scolaire, des dispositifs de découverte des métiers, la semaine de l’industrie, la mise en place de formations initiales entre plusieurs entreprises comme par exemple opérateur sur commandes numériques. »
Sans compter les 12, 8 millions d’euros d’aides dont a bénéficié une quinzaine d’entreprises dans le cadre de France Relance pour notamment moderniser leurs outils de production, travailler sur des logiciels d’amélioration de productivité ou, encore, impulser la décarbonation : « Les entreprises lauréates sont très satisfaites. Elles voudraient que ce dispositif se poursuive notamment au travers de France 2030. En travaillant ensemble, les intercommunalités et les partenaires financiers ont appris à mieux se connaitre. Le bilan de la première phase est donc positif », témoigne Marion Masson.