Rencontres industrielles régionales à Valenciennes

Valenciennes Métropole veut diversifier son tissu économique

Le 11 juin dernier avaient lieu les Rencontres industrielles régionales, à Valenciennes. L’occasion pour la Métropole de Valenciennes de dévoiler sa stratégie de développement économique.

210 dirigeants d’entreprises industrielles ont participé à ces rencontres. © Lolita Péron
210 dirigeants d’entreprises industrielles ont participé à ces rencontres. © Lolita Péron

Dans la Métropole de Valenciennes, qui compte 200 000 habitants et 15 000 entreprises, les projets vont bon train. Et ce 11 juin, les Rencontres industrielles régionales, qui se déroulaient à la Serre numérique de Valenciennes, étaient l’occasion de s’en réjouir. «Nous sommes ravis d’accueillir sur notre territoire l’entreprise Origine Cycles, un fabricant français de vélos à la carte», introduit Olivier Delattre, directeur général adjoint chez Valenciennes Métropole, en charge du développement économique.

Mais ce n’est pas tout, la Métropole va également héberger l’entreprise Cimes, qui investit 7,2 millions d’euros pour pour construire un laboratoire d’essais ferroviaires à Famars. Autre arrivée, Nidaplast, spécialisé dans la conception et la fabrication de pièces innovantes en matière plastique pour la construction et l’industrie, engendrera la création de 85 emplois à Fresnes-sur-Escaut.

À ces installations, s’ajoute celle d’Orano Med, spécialiste de la médecine nucléaire, à Onnaing. «Un laboratoire de 2 800 m2 va sortir de terre pour un investissement de 15 millions d’euros. Ce sont 22 emplois qui vont être créés», poursuit Olivier Delattre, qui a aussi mis en avant l’implantation, à Onnaing, du producteur de sirops Monin. «Cette fois, c’est un bâtiment de 26 000 m2 qui va être construit pour 50 millions d’euros. 100 emplois vont voir le jour», chiffre le directeur général adjoint chez Valenciennes Métropole.

Accueillir des entreprises à valeur ajoutée

Face à ces arrivées, Jean-Noël Verfaille, vice-président de Valenciennes Métropole, tient à avertir. «Si auparavant, nous acceptions toutes les demandes d’implantation, aujourd’hui, ce n’est plus pareil». En effet, le foncier commence à manquer. Alors, les entreprises industrielles, à forte valeur ajoutée et créatrices d’emplois, sont favorisées. «Nous ne voulons pas être le berceau de la logistique», ajout Jean-Noël Verfaille.

Car ce que la Métropole veut également combattre, c’est une spécialisation dans un secteur. «Nous sommes leaders dans l’industrie ferroviaire et automobile, mais nous cherchons à diversifier notre tissu économique», ajoute le vice-président. Une façon d’éviter d’éventuelles fermetures massives. « Nous remarquons que l’État souhaite faire des Hauts-de-France la vallée de la batterie électrique, mais il faut doser. Si demain, finalement, c’est une autre technologie qui vient remplacer cette batterie, nous ne voulons pas nous retrouver avec des entreprises qui licencient à tour de bras et un taux de chômage qui explose», lance Jean-Noël Verfaille.

Du foncier pour développer le tissu économique

Pour diversifier son tissu économique, Valenciennes Métropole développe aussi des offres à destination des PME et des PMI. «Nous allons rediriger les entrepreneurs qui souhaitent s’installer vers le parc de l’écaillon à Maing de 4 hectares, le parc du champs du puits à Vicq de 7,5 hectares, le parc des plantes à Bruay-sur-Escaut de 4 hectares également et le parc des frênes bataille de 6 hectares», liste Olivier Delattre, directeur général adjoint au sein de Valenciennes Métropole. L’idée est que les implantations se fassent sur tout le territoires, au plus près des habitants à la recherche d’emploi.

«L’échangeur de l’entrée nord de Valenciennes est en pleine mutation», explique aussi Olivier Delattre. Le rond-point, se transforme en quartier d’affaires, qui pourra accueillir de nouvelles entreprises, à quelques pas de l’autoroute. «C’est un programme de 7 hectares de foncier dédié à l’activité économique, soit près de 40 00 m2 de surface de planchers, que nous avons programmé», ajoute Olivier Delattre. La Métropole de Valenciennes n’a pas dit son dernier mot.