Vaccination contre la nouvelle fièvre des troupeaux: l'Etat prend en charge les frais vétérinaires
Les visites vétérinaires aux animaux suspects de fièvre catarrhale ovine (FCO), pour les détecter ou les vacciner, sont prises en charge financièrement par l'Etat, ainsi que les analyses en laboratoire, confirme un arrêté paru au Journal officiel dimanche, à la...
Les visites vétérinaires aux animaux suspects de fièvre catarrhale ovine (FCO), pour les détecter ou les vacciner, sont prises en charge financièrement par l'Etat, ainsi que les analyses en laboratoire, confirme un arrêté paru au Journal officiel dimanche, à la veille du démarrage d'un vaste plan de vaccination.
Après la confirmation de trois foyers de FCO du nouveau sérotype 3 dans le nord de la France, le ministère de l'Agriculture a indiqué vendredi que la campagne de vaccination commencerait lundi, pour laquelle il "fournit 6,4 millions de doses de vaccins gratuitement"
"L'Etat prend en charge les opérations suivantes exécutées par les vétérinaires sanitaires: visite des animaux suspects et de l'établissement visant à diagnostiquer la fièvre catarrhale ovine, les actes nécessaires au traitement de la suspicion clinique, le recensement des animaux présents sur l'établissement, la prescription des mesures sanitaires à respecter, le rapport de visite et les attestations correspondantes" indique l'arrêté.
"L'Etat prend en charge le coût des analyses réalisées en laboratoire agréé pour les prélèvements", ajoute le texte.
Cette épizootie -ou épidémie animale-, transmise par des insectes piqueurs, a débuté aux Pays-Bas en septembre 2023.
Le virus a ensuite gagné en quelques semaines la Belgique, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
En Belgique et aux Pays-Bas, le nombre de foyers a augmenté très fortement ces derniers jours, atteignant 308 en Belgique selon l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire jeudi.
Le premier cas avéré en France a été confirmé lundi à Marpent (Nord) à quelques kilomètres de la Belgique.
La fièvre catarrhale ovine, mortelle pour les ovins, est également dite "maladie de la langue bleue". Elle se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation. Elle touche également les bovins, mais avec un taux de mortalité bien plus faible, ou parfois les cervidés.
Elle passe d'un ruminant infecté à un animal indemne par l'intermédiaire de moucherons culicoïdes. Sa détection n'entraîne pas l'euthanasie des animaux, contrairement à la grippe aviaire.
La FCO, qui n'est pas transmissible aux humains, est également présente depuis des années en France par les sérotypes 4 et 8 (en Corse et France continentale); des vaccins existaient déjà pour ces sérotypes, mais des milliers d'ovins non vaccinés sont morts ces dernières semaines dans le Sud.
Les cheptels français n'ont en revanche développé aucune résistance au sérotype 3, auquel ils n'avaient jamais été confrontés.
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