Urgo investit 23 millions d’euros pour s’ancrer un peu plus à Dijon
Urgo se dote d’un nouveau siège pour sa branche Healthcare en engageant 23 millions pour acquérir des mètres carrés dans le nouveau centre Dauphine, au cœur de Dijon.
"C’est un beau site qui a la capacité de nous accueillir", explique Briac Le Lous, président d’Urgo Consumer Healthcare. Le groupe pharmaceutique Urgo vient d’investir 23 millions d’euros pour acquérir près de 4 000 mètres carrés de bureau dans le futur centre Dauphine, au cœur du centre historique de Dijon. "L’ancien site était devenu trop petit, donc nous avions acheté initialement 3 350 mètres carrés, auxquels se sont ajoutés récemment 950 mètres carrés supplémentaires pour accompagner notre croissance", complète le président d'Urgo.
Entre 2005, au moment de son installation sur le site de Chenôve, et 2025, le groupe a vu son chiffre d’affaires passer de 200 à 870 millions d’euros. Désormais, ce sont 260 collaborateurs qui déménageront sur le nouveau site dès cette année. "Nous avons une stratégie qui consiste à avoir une équipe par client et pour chaque activité afin d’être compétitifs et de rendre le meilleur service."
Les équipes Urgo dédiées au Healthcare s’installeront dans de nouveaux locaux tandis que celles consacrées au médical resteront dans le premier centre de recherche du groupe à Chenôve. "Il est important que tout soit coordonné et que nous soyons agiles donc les équipes supports tout comme celles de la conception des produits seront au même endroit", précise Briac Le Lous.
Affirmer le choix de Dijon
Avec cette cinquième implantation située à Dijon, Urgo confirme le choix de s’ancrer dans le territoire. En effet, à l’automne dernier déjà, Urgo inaugurait un centre logistique dédié à la pharmacie à Ouges pour lequel 22 millions d’euros ont été débloqués. "Nous avons une industrie de pointe, de recherche qui nécessite des gens qualifiés avec un temps de formation long. Il est donc important de fixer les équipes. Dijon est attractive, proche de Paris, avec une qualité de vie, des logements accessibles. Nos collaborateurs s’y sentent bien et ils restent." Au-delà de Dijon, Urgo affiche un souhait manifeste de rester en France. Le projet d'une usine dans les environs de Saint-Etienne le confirme.
Des millions encore insuffisants
Ces projets s’inscrivent dans une politique d’investissement plus large. Urgo prévoyait en effet de débloquer 300 millions d’euros en R&D entre 2020 et 2030, mais ce budget sera certainement dépassé d’autant que le responsable en écarte l’enveloppe de 100 millions d’euros attribuée au projet de peau artificielle Genesis, mené à Dijon. "Nous serions les premiers au monde à savoir le faire. Nous visons un lancement entre 2032 et 2035." Le groupe, à la gouvernance familiale, se projette également sur le long terme pour son industrie. "Nous avions également un plan de 100 millions d’euros consacré à notre industrie mais nous l’avons déjà atteint donc nous préparons un nouveau plan pour la période 2025 – 2030." Pas de doute, Urgo a une santé solide.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert