Unis par un contrat de ville
Après Verdun, le contrat de ville de la Communauté d’agglomération Bar-le-Duc Sud Meuse a été signé mi-juillet par Bertrand Pancher, le président de la collectivité et Jean-Michel Mougard, le préfet, en présence de nombreux signataires associés. L’occasion pour tous de rappeler que l’action partenariale reste incontournable, partout en France, mais surtout dans les départements ruraux, comme la Meuse.
Portant sur la période 2015-2020, le contrat de ville signé à Bar-le-Duc, en juillet, marque avant tout l’aboutissement d’un long travail entre les partenaires, les collectivités, les institutions et les habitants. Ils étaient d’ailleurs nombreux à avoir fait le déplacement dans la ville chef-lieu, que ce soit Hubert Thiel, le directeur régional d’Orange, Julien Taris, le directeur régional de la Caisse des Dépôts, Florent Fiorini, le directeur territorial de Pôle Emploi Meuse, Joëlle Borowski, vice-présidente de la région Lorraine en charge des actions régionales, Damien Aubert, le directeur de la CPAM, Jérôme Thirolle, le directeur de la CAF, pour ne nommer qu’eux. Dans un contexte où les dotations de l’État baissent et où les moyens des collectivités se réduisent, «la seule solution est de travailler ensemble pour partager des objectifs communs apportant de fait une cohésion à l’ensemble de nos actions», prévient Bertrand Pancher, le président de l’agglomération de Bar-le-Duc. Issus de la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine votée le 21 février 2014, les contrats de ville répondent à une double ambition qui est de «réduire les écarts de développement entre les quartiers défavorisés et leurs unités urbaines, mais aussi à améliorer les conditions de vie de leurs habitants en luttant, notamment, contre toute forme de discrimination». Dans la Cité des Ducs, «ce contrat devrait donc donner de la visibilité et de la perspective aux territoires pour repositionner certains quartiers, notamment celui de la Côte Sainte Catherine», explique Jean-Michel Mougard, le préfet.
D’autres contrats demain ?
Lors de la cérémonie protocolaire organisée judicieusement dans le salon des mariages, Bertrand Pancher a alors formulé le voeu que «ce contrat en appelle d’autres, notamment dans le développement économique». Sur toutes les lèvres, le projet Cigéo (laboratoire de Bure) reste évidemment une priorité, quelques jours après le vote par l’Assemblée nationale de la loi Macron, où un amendement de dernier recours relatif à Cigéo a été ajouté. Des opportunités sont donc à saisir pour la Meuse. L’occasion pour les élus de rappeler que dans la course à l’attractivité, ce territoire rural n’a pas dit son dernier mot. Partie prenante du contrat de ville, le conseil départemental en charge de l’habitat avec sa compétence autour de la pierre, «propose une adaptation des politiques pour des actions dites cousu main. Le département doit être un facilitateur, malgré des exercices budgétaires difficiles à venir», estime pour sa part Claude Léonard, le président élu depuis quelques mois. Selon lui, la priorité reste le développement numérique en Meuse (où des retards ont été pris par rapport aux autres territoires lorrains), qui est essentiel dans la course à la compétitivité. «Si les départements ruraux ne sont pas au rendez-vous, l’attractivité en ressentira les conséquences directes». Nombreux autour de la table pour la signature du contrat de ville, tous espèrent se retrouver prochainement pour faire avancer d’autres dossiers liés à l’accessibilité ou au développement économique de la Meuse.