Une porte d’entrée du gaz naturel

A cette station de compression, du gaz naturel venu du nord de l’Europe transite, selon GRT gaz, jusqu’à un tiers des approvisionnements français.

La station de compression du gaz naturel, à Taisnières sur Hon (près de Bavay), serait la plus puissante de France.
La station de compression du gaz naturel, à Taisnières sur Hon (près de Bavay), serait la plus puissante de France.
D.R.

La station de compression du gaz naturel, à Taisnières-sur-Hon (près de Bavay), serait la plus puissante de France.

 

Ce site industriel de Taisnières-sur-Hon, au nord de Bavay, en pleine campagne et géré par GRT gaz région Nord-Est, est, pour la France, une des portes d’entrée du gaz naturel venu des Pays-Bas, de la Norvège et, disons, du nord de l’Europe. La station de compression, proche de la frontière belge, revendique les titres à la fois de «premier site français d’importation» dans ce domaine et de «station la plus puissante de France» avec 65 MW installés. Le gaz qui passe chez elle (jusqu’à un tiers des approvisionnements français selon les documents de communication) irrigue la région parisienne et le quart nord-est de la France. On comprend pourquoi ces installations réparties sur 16 hectares, hautement stratégiques et fonctionnant 24 heures sur 24, sont entourées de mesures de sécurité.

Un peu d’histoire. Historiquement, la station a été conçue en 1967 pour faire transiter le gaz venu de Groningue (Pays-Bas). A partir de 1977 et de 1993, explique la communication de l’entreprise, l’exploitation du gaz de la mer du Nord a provoqué un développement des installations. A Taisnières-sur- Hon, carrefour de douze canalisations, le gaz subit plusieurs opérations : compression, odorisation, mélange à d’autres gaz selon leurs origines, traitements et contrôles. La station du Bavaisis assure également un rôle de régulation des débits et approvisionnements. Précisons qu’elle est pilotée, par des automates, depuis le «centre de surveillance régional» de Lille ou le «centre d’acheminement des mouvements du gaz» à Paris. Sur place, une vingtaine de techniciens assurent les tâches de maintenance, entretien et surveillance.

Ex-Gaz de France. Le site s’est donc développé mais il a aussi connu les changements et restructurations intervenus parmi les opérateurs de l’énergie. En 2008, le rapprochement entre Gaz de France (dont la signalisation apparaît encore sur le site) et Suez a donné GDF-Suez. La station de Taisnières-sur-Hon se rattache à la branche «infrastructures» du nouveau groupe, une branche qui assure transport, distribution, stockage et gestion des ports méthaniers de Fos-sur-Mer et de Saint-Nazaire. Elle dépend de la région Nord-Est de GRT gaz (basée à Nancy).

A l’échelon national, GRT gaz emploie 3 075 salariés (chiffres du 1er janvier 2013, dont 454 pour la région Nord-Est) et Taisnières-sur-Hon fait partie de ses 25 stations de compression.

Clients. Fin 2012, au plan national, les clients de GRT gaz se répartissaient entre 98 clients expéditeurs, 16 gestionnaires de réseau de distribution raccordés et 792 clients industriels raccordés (222 pour la région Nord-Est), dont 12 centrales de production d’électricité consommant du gaz naturel.

Plus d’infos sur www.grtgaz.com