Une journée de découverte des métiers de l'industrie

Lors de cette journée, chacun a pu mettre la main à la pâte.
Lors de cette journée, chacun a pu mettre la main à la pâte.
CAPresse

Lors de cette journée, chacun a pu mettre la main à la pâte.

 

L’industrie a souvent mauvaise presse auprès des chercheurs d’emploi. C’est de ce constat qu’est parti le projet de journées de visite du CETR par les bénéficiaires du RSA. Au mois de novembre, 10 personnes ont pu visiter le chantier à taille réelle à Grande-Synthe. « Le dispositif a été mis en place par la CCI, raconte Juliette Sury, en charge du projet à la chambre de commerce. Nous voulions sensibiliser les bénéficiaires du RSA et les gens en recherche d’emploi aux métiers de la maintenance et de l’industrie. » Il s’agit d’un partenariat avec l’association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) pour que « suite à cette journée, les différentes personnes ayant fait la visite puissent intégrer des formations. » Une opération de communication autour des métiers de l’industrie et de la maintenance qui vise principalement deux publics : ceux qui ont déjà travaillé dans ces secteurs d’activité, et qui veulent y rester et monter en compétence, et d’autres, qui ont un goût pour les travaux manuels mais qui ne se sont jamais intéressés à l’industrie, et qui pourraient développer un intérêt pour les métiers qui y sont liés. À l’heure qu’il est, le secteur est en tension, puisque 250 postes sont à pourvoir dans l’industrie sur le bassin d’emploi de Dunkerque. Là où le bât blesse, c’est que la plupart de ces annonces concernent des emplois d’ouvriers qualifiés. Juliette Sury détaille : « Les directeurs des ressources humaines qui recrutent s’attendent à une formation. C’est très difficile d’accéder à ces postes sans une formation appropriée ». C’est là que l’expertise de l’AFPA est indispensable. Ainsi, suite à cette visite, il était possible aux bénéficiaires de ladite visite d’entamer une formation dans la maintenance industrielle, par exemple.

Partenariat. Le département du Nord a financé à hauteur de 20 000 euros par an sur trois ans, en lien avec la Région. « Le département a été immédiatement intéressé par le projet, raconte Martine Arlabosse, conseillère départementale. Le but est de faire visiter le chantier à dix allocataires par an sur trois ans. » Le but dans ce programme étant d’amener les salariés « dans un domaine où il y a une vraie demande ». À terme, la pratique devrait se répandre de plus en plus : « Nous voudrions faire davantage de journées comme celles-ci sur les chantiers. Ces visites amènent les allocataires à s’intéresser véritablement à ces métiers », poursuit l’élue. De quoi pourvoir, on l’espère, les 250 postes qui cherchent un candidat…

 

Le Chantier Ecole à Taille Réelle

Le Chantier Ecole à Taille Réelle (CETR) a été ouvert au moment où la raffinerie des Flandres était sur le point de fermer. Total a ouvert OLEUM en 2010. Chaque salarié s’est alors vu proposer un poste dans le groupe Total, et ce qui était une raffinerie est devenu une raffinerie-école, employant trente formateurs sur le site, la majorité étant composée d’anciens raffineurs. Ainsi, il s’agit d’une école à taille réelle, la seule différence avec une véritable raffinerie étant qu’il n’y coule que de l’eau. En octobre, le CETR avait dispensé 7338 journées de formation depuis le début de l’année en interne, pour 1447 journées pour les clients externes – souvent des partenaires ou des Prestataires dont l’activité principale n’est pas le pétrole ou le raffinage.