Une initiative locale et inéditeLe

On connaissait le paintball, il faudra désormais se familiariser avec le Laserwood. Cette activité de plein air vient de voir le jour au parc départemental d’Olhain. Créée par le Barlinois Grégory Caudron, le concept n’a pas tardé à séduire le grand public.

Le Laserwood, une activité que Grégory Caudron souhaite démocratiser dans notre région.
Le Laserwood, une activité que Grégory Caudron souhaite démocratiser dans notre région.

 

Le Laserwood, une activité que Grégory Caudron souhaite démocratiser dans notre région.

Le Laserwood, une activité que Grégory Caudron souhaite démocratiser dans notre région.

Avec Apocalyspe Laser, développée sous la marque Laserwood, Grégory Caudron et son épouse enregistrent leur troisième expérience en matière de création et reprise d’entreprise. Après une maison de la presse et une station de lavage de voitures, ils poursuivent dans la voie de la diversification en investissant dans le secteur des loisirs. Ils ont opté pour une activité inédite. “Le Laserwood est une simulation de combat qui ressemble aux jeux vidéo. Simplement, il induit une mise en situation proche de la réalité”, souligne Grégory Caudron. Ce dernier a découvert cette activité par hasard, en juillet 2011. Séduit par le concept, il n’en fallait pas plus pour que l’intéressé imagine de l’implanter en terre artésienne. “En apparence, c’est un jeu de guerre mais en réalité, il peut être utilisé pour mettre en exergue l’esprit d’équipe, de cohésion, les qualités pour manager un groupe. Autre point important, il est accessible à toute la famille. Depuis l’ouverture, il y a un plus d’un mois, nous accueillons des enfants, des adultes, des séminaires et comités d’entreprise… Des fusils et pistolets à laser sont utilisés lors des missions. Ils n’émettent aucun projectile, par conséquent il n’existe aucun danger. Le fusil prévient le joueur lorsque celuici est touché par un adversaire. Ce sport – on peut le qualifier comme tel – s’organise en équipe d’au moins trois membres. Les gens se prêtent à l’exercice. Une fois l’équipement enfilé, on sent la concentration, l’excitation… C’est une expérience qu’il faut vivre pour comprendre l’effet qu’elle procure. L’apparence guerrière constitue un support, elle passe vite au second plan pour mettre en avant les côtés stratégiques et solidaires”, explique Grégory Caudron. Il a travaillé sur ce projet de création dès l’été 2011. Tout d’abord, il a cherché un fournisseur. Il n’en existe qu’un seul et il se situe en Australie. S’il est peu répandu en France (il n’existe qu’une poignée de structures proposant cette activité), le Laserwood est largement pratiqué au pays des kangourous et il existe même un championnat qui lui est dédié, ainsi que toute une série de services (web télévision, boutiques spécialisées…).

L’aspect guerrier, juste un support. Pour mener à bien l’initiative, la grosse difficulté consistait ensuite à dénicher le site adéquat. Et le regard de Grégory Caudron s’est rapidement porté sur la base départementale d’Olhain et sur un espace de 8 hectares. “Habitant à quelques kilomètres des lieux et les connaissant bien, j’ai vite compris qu’il disposait des caractéristiques idéales pour accueillir cette activité de plein air : des bois, une prairie, des surfaces planes, d’autres plus vallonnées… Je recherchais ce type de terrain. J’ai exposé mon projet au directeur de la base qui l’a présenté au conseil d’administration. Notre dossier était sérieux, nous n’avons rien laissé au hasard”, précise Grégory Caudron. Plusieurs mois ont été nécessaires avant d’obtenir carte blanche. La base d’Olhain étant un poumon vert, elle est en effet régie par une charte. Il fallait donc prouver que cette activité ne contribuait pas à détériorer l’environnement. “Le Laserwood ne pollue pas. De plus, il ne produit aucun déchet. L’entreprise a été lancée il y a un mois et la cohabitation entre les participants et les autres usagers du parc fonctionne à merveille. Les joueurs sont briefés et observent un code de bonne conduite. J’endosse le rôle d’arbitre et je peux à n’importe quel moment bloquer une personne qui dérogerait au règlement. Par exemple, les équipes savent que lorsqu’un cavalier passe, elles doivent attendre pour ne pas effrayer le cheval. Les randonneurs en général ont leur curiosité attisée et ils n’hésitent jamais à remonter jusqu’au camp pour me poser des questions.” Une unité mobile. A ce jour, Grégory Caudron a investi dans 13 fusils. Ces derniers fonctionnent comme des PC et chaque unité coûte entre 1 000 et 1 500 euros. Devant le succès rencontré, Grégory Caudron en comptera 10 supplémentaires d’ici juillet.
Les scénarios se déclinent à l’infini et il est possible de jouer de jour comme de nuit, 1 heure comme 24 heures : “On s’adapte à la demande. Tout marche par rendez-vous. Les gens qui essaient sont en général conquis.”
Soucieux de développer son affaire, Grégory Caudron ne néglige aucune piste, il a complété son offre en proposant une unité mobile. Ainsi, il peut se déplacer sur tous sites privés ou publics. “On peut animer une fête locale, nous n’amenons aucune contrainte supplémentaire. Pour les entreprises, nos services peuvent être intéressants, on peut jouer sur un parking, dans des bureaux, dans un bâtiment désaffecté ou en fonctionnement. On travaille beaucoup sur la notion de cohésion, de gestion de groupe, des notions importantes dans le monde professionnel.” Précurseur, Grégory Caudron se veut confiant dans le devenir du Laserwood : les débuts prometteurs de son entreprise le confortent dans son idée.