Une fréquentation en hausse constante
Dunkerque se joue des aléas de la météo et tire son épingle du jeu en attirant de plus en plus de clientèle étrangère, mais aussi de touristes tricolores.
Certes, il n’a pas fait 30°C tous les jours. Cela dit, ce n’est pas ce qui fait l’identité de la Côte d’Opale. Mais la météo n’a pas non plus joué les trouble-fête cet été du côté de Dunkerque. De l’avis de Sabine Lhermet, directrice de l’office de tourisme Dunkerque Dunes-de-Flandre, et de Jean-Yves Fremont, adjoint au développement économique et touristique à la Ville de Dunkerque, “c’était une belle saison“, chiffres à l’appui pour confirmer que le travail de promotion porte ses fruits. La fréquentation continue donc de grimper saison après saison, avec cette année une recrudescence des visiteurs français : “plus 20% sur les deux mois d’été, et jusqu’à 35% en juillet,” note Sabine Lhermet. Conséquence d’un pouvoir d’achat en berne et des conflits dans les destinations traditionnellement prisées de nos compatriotes ? “Que Dunkerque remplace la Grèce ou la Turquie, on ne s’y attendait pas, en tout cas on ne s’attendait pas à en tirer profit à ce point-là,” concédait la directrice de la structure. “C’est un chiffre intéressant dont on va essayer de profiter longtemps“, rajoutait Jean-Yves Frémont. Autre bon point engrangé par la destination cette saison : la progression de touristes étrangers autres que frontaliers − Espagnols, Néo-Zélandais, Canadiens, Australiens, Allemands… −, friands notamment des circuits dédiés au tourisme de mémoire. “Il y a un véritable effet d’aubaine ici, confirmait l’élu dunkerquois. On commence à être inscrit dans ces panoramas touristiques.” Outre la météo clémente, il semblerait, au regard de l’étude menée sur le terrain par l’équipe de l’OT, que l’amélioration de l’image de la destination autoproclamée “plus belle plage du Nord”, ainsi que les événements et animations programmés tout l’été, notamment au “Carré plage”, soient autant de facteurs positifs. “Ce sont des choses sur lesquelles nous pouvons encore travailler, comme les terrasses sur le sable, la piétonnisation de la digue des Alliés qui participe à la montée en puissance de la digue… Il y a une évolution de tendance qu’il faudra confirmer l’année prochaine“, soulignait Jean-Yves Fremont. “Globalement, c’est une belle progression. On arrive à travailler malgré les aléas climatiques, on joue avec de l’aléatoire. Mais on trouve notre rythme de croisière“, concluait Sabine Lhermet.