Une filière en plein essor

C'est sur un "niveau inédit" que s'est achevée l'année 2019 pour Eurasanté qui devrait franchir, d'ici 2021, la barre des 4 000 emplois créés. A la croisée entre la biotech, la medtech et la silver économie, le parc a enregistré 29 transactions l'an dernier, preuve que la région attire toujours plus les entreprises.

Une filière en plein essor

Chaque année détrône la précédente avec des chiffres toujours plus satisfaisants ; preuve que le secteur de la santé est porteur en termes de créations d’entreprises, d’innovations et de développement. 29 transactions ont été enregistrées en 2019 : 16 nouvelles implantations et 13 extensions, signant la deuxième meilleure année depuis la création du parc. Parmi les entreprises qui se sont récemment implantées, LAE LAPS Technology, une entreprise de biotechnologie parisienne qui commercialise de nouvelles solutions thérapeutiques pour l’hémophilie et les troubles circulatoires. Si l’entreprise ne compte pour l’instant que trois salariés, elle prévoit de lever entre deux et trois millions d’euros dans les mois à venir.

Prochain cap : 4 000 salariés

Sur près de 300 hectares, Eurasanté regroupe 170 entreprises pour 3 100 salariés, au coeur du plus grand campus hospitalo-universitaire d’Europe (quatre facultés pour 20 000 étudiants, ndlr). 95 projets sont en cours : 68 sur Eurasanté et 27 sur Euralimentaire, le site dédié aux produits frais, locaux et à leur logistique, sur le MIN de Lomme ; preuve que la santé ne se résume pas uniquement aux dispositifs médicaux mais aussi au mieux-vivre et au mieux-vieillir. “15 projets collaboratifs ont été labellisés par Clubster et NSL (Nutrition Santé Longévité)” détaille Etienne Vervaecke, directeur général d’Eurasanté. Parmi les projets en cours, la livraison d’ici quelques mois – en fonction de la durée de la crise actuelle – des nouveaux bureaux de l’Etablissement Français du Sang (7 000 m2), 8 000 m2 construits par une entreprise en propre et un programme mixte et tertiaire de 8 000 m2 probablement au premier semestre 2021. “La santé représente 12,5% du PIB national et on constate clairement un renchérissement des dépenses. La filière santé-nutrition régionale se hisse à la troisième place après les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Ile-de-France” poursuit Etienne Vervaecke. Dans les cartons également, le bâtiment Totem, qui abritera à l’été 2020, une usine-école et un hub pour les étudiants, entreprises, chercheurs, etc… à raison de 4 400 m2 pour un investissement de l’ordre de 12 M€. Le plan de financement est en cours de finalisation.

Si un secteur affiche une croissance exponentielle en nombre de créations d’entreprises, c’est bien celui du numérique et de la santé qui, en trois ans, est passé de 5 à 40%. Suivi de près par la biotech (entre 20 et 25%), les medtech (25%) et la nutrition/silver économie/services aux entreprises pour le reste. “Nous sommes à la fois un incubateur biotech, que medtech que dédié à la silver économie” ajoute Etienne Vervaecke.