Une charte de coopération

La Communauté urbaine d’Arras et la Chambre d’agriculture Nord-Pas de Calais ont signé dernièrement une charte de coopération dont l’objectif est de conforter les bonnes relations entre les deux organisations.

Une charte de coopération

Les attendus de l’accord doivent faciliter la mise en œuvre de projets des acteurs institutionnels, des entreprises et des agriculteurs – les terres agricoles représentent environ 70% de la superficie du Grand Arras – dans l’objectif partagé de développement économique et agricole et d’amélioration de l’environnement et cadre de vie. Comme l’a exprimé Pascal Lachambre, président de la CUA, «La charte est plutôt une méthode de travail et de fonctionnement entre les deux collectivités

La liste des domaines développés dans le cadre de la convention sont très évocateurs des sujets qui seront traités et sont de nature à impacter le quotidien de tous les habitants du territoire : aménagement des parcs d’activités ; mise en œuvre de la trame verte et bleue et maillage boisé ; lutte contre l’érosion, les ruissellements et les coulées de boue ; restauration et entretien des cours d’eau ; circulation des engins agricoles ; développement des activités de la transition écologique (filière biogaz/méthanisation et biomasse) ; développement des circuits courts de vente des produits agricoles ; développement du tourisme rural.

Pascal Lachambre, président de la communauté urbaine d’Arras (à gauche), et
Christian Durlin, président de la chambre d’agriculture Nord – Pas-de-Calais.

L’aménagement des parcs d’activités

La politique volontariste de la CUA en matière de développement économique est reconnue et en est une de ses forces. Il est certain que la disponibilité d’espaces aménageables est un élément clé de succès dans l’accueil de nouvelles activités et entreprises.

Dans ce domaine, la collaboration entre les deux collectivités n’est pas nouvelle et a d’ailleurs fait le succès de l’attractivité du territoire. Mais elle mérite une très forte concertation au-delà de la simple mise à disposition de terres agricoles. La profession agricole a besoin d’une lisibilité sur les espaces à aménager et commercialiser, et de la connaissance du calendrier des besoins en espaces pour ajuster ses investissements. 

L’attractivité et le respect des zones rurales

Il ne fait pas de doute que la lutte contre l’érosion, les ruissellements et les coulées de boue, la restauration et l’entretien des cours d’eau, la circulation des engins agricoles, le développement du tourisme rural, la transition écologique, le développement des circuits courts de vente des produits agricoles, etc. sont autant de sujets sensibles et concrets de nature à travailler avec bienveillance autour de l’équilibre entre zone urbaine et les espaces ruraux. «Le but n’est pas de gérer des conflits, mais de développer une écoconstruction et une bonne compréhension des enjeux des uns et des autres.»

Le territoire du Grand Arras est déjà pionnier dans de nombreux domaines qui touchent le développement durable, la transition écologique, la troisième révolution industrielle (rev3), etc. Nul doute qu’il continuera à l’être. Christian Durlin, président de la Chambre d’agriculture, a décliné quelques-unes des attentes de la profession : «préserver les intérêts agricoles en minimisant les emprises, reconstituer l’outil terres agricoles, optimiser les zones conçues, développer les aménagements paysagers,  être des acteurs constructifs de la biodiversité (haies, chemins, talus…), éviter le plus en amont possible les ruissellements et l’érosion, ne pas oublier la fonction d’évacuation des cours d’eau». La charte doit répondre à toutes ces préoccupations.