Friche industrielle du Trou à Loup à Marcoing

Une centrale photovoltaïque de 10 hectares d’ici 2027

Sollicité par la Communauté d'agglomération de Cambrai, Territoires 62 a mené le projet de requalification de la friche industrielle du Trou à Loup à Marcoing axé sur le développement des énergies renouvelables. Décryptage avec Guillaume Olivier, directeur adjoint de l’opérateur immobilier.

La centrale comprendra 16 000 panneaux photovoltaïques et devrait entrer en fonctionnement d’ici 2026 ou 2027. © Björn Wylezich
La centrale comprendra 16 000 panneaux photovoltaïques et devrait entrer en fonctionnement d’ici 2026 ou 2027. © Björn Wylezich

Dans le cadre de la redynamisation du territoire, la Communauté d'agglomération de Cambrai a confié en 2011 l’opération d’aménagement de la friche de Marcoing située en bordure de la RD 56, reliant Marcoing à Cambrai. Sur le site, 10 hectares des 22 hectares étaient dédiés à l’extraction de la craie dans les années 1950, puis occupés dans les années 1960 pour le dépôt des résidus de fabrication de la cimenterie de Marcoing. Les 12 hectares supplémentaires étant des terres agricoles.

L’équivalent de 10% de la consommation locale

La première phase du projet a porté sur la viabilisation de la zone de 12 hectares dans l’optique de créer une zone d’activités pour l’accueil d’artisans et de PME «avec une prédominance sur les éco-activités» précise Guillaume Olivier. Historiquement installée à Marcoing, la société Electro Béton, fabricant de poteaux de lignes aériennes en béton précontraint, traversera ainsi la RD 56 dans quelques semaines pour s’installer dans des bâtiments propices à satisfaire sa croissance. «En parallèle, une réflexion a été menée sur la requalification des 10 hectares ‘’dégradés’' du Parc du Trou à Loup, une partie située derrière la déchèterie et difficilement aménageable au regard de la topographie accidentée du site, du fait de son histoire. Nous avons ainsi proposé à l’Agglomération un projet d’implantation d’une activité de production d’énergies vertes».

Deux propositions ont été élaborées pour permettre au territoire d’offrir à ses habitants une énergie décarbonée : la création d’une unité de méthanisation ou l’implantation d’une centrale photovoltaïque. Les élus ont finalement opté pour la seconde option et, après une phase de consultation de 18 mois et une douzaine de projets étudiés, leur choix s’est porté sur la société Sun’R. «Un compromis a été signé en début d’année» explique Guillaume Olivier, «il faut maintenant compter un an d’études environnementales avant de déposer les premières autorisations… la centrale devrait donc entrer en fonctionnement d’ici 2026 ou 2027. Ses 16 000 panneaux photovoltaïques produiront, selon les estimations de Sun’R, entre 8 et 10 MWc d’électricité soit l’équivalent de la consommation de 3 900 foyers et de 10% de la consommation locale».

Ce nouvel équipement énergétique se veut complémentaire de la centrale photovoltaïque de Cambrai-Niergnies, la plus grande centrale au sol des Hauts-de-France et l’une des plus importantes de l’hexagone avec plus de 170 000 panneaux solaires répartis sur 74 hectares. Inscrite dans une logique locale de revalorisation des terrains de l’ancienne base militaire de l’OTAN, elle fournit depuis 2021 une électricité vertes aux habitants et entreprises du secteur équivalente à la consommation de 27 000 foyers. Ou l’exemple réussie de requalification de friches industrielles…