Un traiteur industriel qui compte
Autrefois, c’était un traiteur qui comptait 17 salariés. Aujourd’hui, Boncolac est un traiteur industriel qui emploie 135 personnes et qui transforme des produits à base de lait pour Picard.
L’usine Boncolac d’Aire-sur-la-Lys, autrefois appelée Terre délice, existe depuis 2003. Au départ, elle comptait 17 salariés. Aujourd’hui, ce sont 135 employés – dont deux tiers de femmes – qui travaillent chez ce traiteur industriel spécialisé dans les produits surgelés. Fournisseur pour Picard, Marie, Fauchon et Entremont, notamment, le site d’Aire-sur-la-Lys produit un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros annuels pour 850 tonnes et 150 références de produits finis.
Logique de groupe
Faisant partie du groupe SODIAAL1, Boncolac y côtoie entre autres Viva ou encore Régilait. Cinq usines existent en France dont celle d’Aire-sur-la-Lys qui affiche un chiffre d’affaires de 95 millions d’euros par an. «Faire partie d’un groupe, c’est intéressant pour l’achat. Ça vous permet d’avoir plus de poids», avance Benoît Mouquet, directeur du site qui, au terme d’industrie agroalimentaire, préfère celui de «traiteur industriel.» «Nous essayons de trouver un produit le plus local possible, ajoute-t-il. Si nous ne trouvons pas de produits français, nous allons chercher en Belgique. Nous travaillons par exemple avec Marcel B, à Boulogne-sur-mer, pour le saumon fumé.» D’autant plus que le cahier des charges de Picard, client de Boncolac, est très exigeant. D’où l’importance d’avoir un site parfaitement sain, mais aussi des produits de qualité.
Des besoins saisonniers
Lorsque Noël se profile, Boncolac recrute des intérimaires. «L’effectif double entre septembre et le 15 novembre, détaille le directeur.Nous avons des besoins saisonniers, 160 intérimaires sont embauchés à la production.» Mais avant de recruter les intérimaires, il faut trouver de nouveaux produits à commercialiser. Cette année, le service R&D a développé 34 nouveaux produits pour les fêtes, contre 20 par an en moyenne jusque-là : «Chaque année, nous investissons environ 1 million d’euros dans la recherche et le développement.» Le service R&D est composé de 6 personnes, mais n’est pas consacré uniquement à la recherche de nouveaux produits : «Ces investissements peuvent servir à développer de nouveaux outils, à rester conformes ou encore à gagner en productivité.» D’ici Noël, le site compte lancer des ventes directes aux consommateurs afin de montrer au grand public ses produits et son savoir faire… qui gagnent à être connus.
- 4,8 milliards d’euros par an de chiffre d’affaires, 9 100 collaborateurs en France, n°3 en Europe et cinquième mondial dans le domaine de la transformation de produits laitiers.