Sébastien Services boats

Un réparateur de bateaux débarque sur Denain

Sébastien Dureux, ancien architecte en bureau d’étude, s’est lancé, en janvier dernier, dans une nouvelle aventure : la réparation de bateaux à voile et à moteur. Sur Denain et ses alentours, il est le seul à proposer ce service. Portrait.

Ce passionné a ouvert, en janvier dernier, son atelier de réparation sur Denain. © Aletheia Press/L.Saleur
Ce passionné a ouvert, en janvier dernier, son atelier de réparation sur Denain. © Aletheia Press/L.Saleur

Certaines personnes peuvent se vanter d’exercer le métier de leurs rêves, c’est le cas de Sébastien Dureux. Ce mordu des bateaux a ouvert, en janvier dernier, son atelier de réparation, d’entretien et de restauration de bateaux à voile et à moteur, «Sébastien Services boats». Une idée qui germe dans sa tête depuis plus de sept ans. «J’étais architecte en bureau d’études. À un moment, j’ai voulu retrouver le terrain, le travail manuel donc je suis devenu élagueur grimpeur pour la ville de Lomme, explique le Valenciennois de 48 ans. Mais, en parallèle, mon projet de réparation ne m’a jamais quitté et je me suis laissé une année sabbatique pour le finaliser».

Dans son hangar de Denain, Sébastien Dureux travaille seul. Il a forgé sa technique en autodidacte. «Dès mon enfance, j’ai appris la mécanique des moteurs des bateaux, des voitures, des camions», atteste le réparateur. J’ai à mon actif, une centaine de bateaux réparés sur mon temps libre et je fais partie du club de voile de Valenciennes depuis vingt ans».

Les profils des bateaux et les réparations que gère l’entrepreneur sont variés. «Sur ces bateaux, je dois appliquer une peinture antifouling pour empêcher les organismes aquatiques de se fixer sur les navires. Sur ceux-là, on répare les coques qui ont quelques trous», montre Sébastien Dureux. Soit entre trois semaines à trois mois de travaux.

Le profil des bateaux et les types de réparations sont divers. (©Aletheia Press/ L.Saleur)

Un marché porteur

Dans le cadre de sa reconversion professionnelle, Sébastien Dureux a reçu une subvention de l’Adie de 3 000 euros. Il ne lui restait plus qu’à trouver un atelier. Et c’est là que la ville de Denain a répondu à l’appel. L’ancien garage de la Régie des eaux était disponible. Les premiers bateaux sont alors entreposés. La proximité avec l’Escaut permet aussi au réparateur de tester les produits. «Mon activité n’existait pas dans la ville et aux alentours. La mairie a donc décidé de me louer ce local de 280 m2», explique le réparateur.

Mais la demande ne cesse de s’agrandir. Plus d’une dizaine de bateaux sont en attente pour rentrer dans l’atelier de «Sébastien Services boats». L’entrepreneur rêve d’un local cinq fois plus grand que celui de Denain pour améliorer son activité. Il se déplace même dans la région pour quelques interventions sur place. «J’étais à Compiègne début mars pour des clients hollandais et, ces prochains jours, je vais à Bapaume, détaille l’entrepreneur. La route, c’est aussi un moyen pour moi de repérer des futures acquisitions que je pourrai restaurer et revendre».

Société de pêche, bateaux de plaisance…

Le chef d’entreprise a toujours des idées plein la tête. Le réparateur veut lancer, pour les beaux jours, une société de pêche sur la Sambre, pour emmener les gens pêcher sur une demi-journée ou une journée entière. Il planche également sur un autre service de bateaux de plaisance sur le Valenciennois. «Je vais aussi être présent à Denain plage pour une activité du côté de l’étang. Elle est en cours de développement, ajoute Sébastien Dureux. Mais la réparation de bateaux, c’est toute l’année. Les véhicules s’abîment plus facilement quand ça ne tourne pas». Le Valenciennois veut désormais recruter pour agrandir son domaine. Affaire à suivre.