Un rapprochement pour plus d’efficacité en région

Actives dans la région depuis dix ans, les Ecoles de la deuxième chance du Nord - Pas-de-Calais et de Picardie se rapprochent pour mutualiser leurs actions. Les six Ecoles de la région mettent en commun leurs expertises et leurs moyens pour lutter de façon plus efficace contre le chômage des jeunes.

Edith Cresson et Xavier Bertrand ont assisté à la signature de la charte des E2C régionales, dans les locaux de l'E2C grand-Lille, présidée par Etienne Corteel.
Edith Cresson et Xavier Bertrand ont assisté à la signature de la charte des E2C régionales, dans les locaux de l'E2C grand-Lille, présidée par Etienne Corteel.
D.R.

Edith Cresson et Xavier Bertrand ont assisté à la signature de la charte des E2C régionales, dans les locaux de l'E2C Grand-Lille, présidée par Etienne Corteel.

La mission des Écoles de la deuxième chance (E2C), c’est, depuis 1995, de tendre la main aux jeunes en difficulté ou sans qualification pour les aider à mettre au point un projet professionnel et se former pour décrocher un emploi. Créé sous l’impulsion de l’ancien Premier ministre Edith Cresson, le réseau des E2C a depuis essaimé, jusqu’au nord de la France où l’antenne de la métropole lilloise a ouvert en 2007, à Roubaix. Cinq autres ont ensuite vu le jour, dans l’Artois, le Grand-Hainaut, la Côte d’Opale et en Picardie. Ces six Ecoles qui, en 2015, ont accueilli 1700 jeunes, dont plus de 60% ont retrouvé un emploi ou une formation qualifiante, ont signé fin septembre une charte de partenariat. Le document, solennellement paraphé par les six présidents des E2C régionales, en présence d’Edith Cresson et de Bruno Bonduelle, les parrains de l’E2C roubaisienne, ainsi que du président de Région. «Dans la région,  notre taux de réussite montre bien la pertinence du savoir-faire des E2C pour accompagner les jeunes dans leur cursus et les aider à construire leur projet, avec à la clé, l’emploi, a affirmé Etienne Corteel, le président de l’E2C Grand-Lille. Les E2C constituent un creuset de rencontres, entre les salariés, les bénévoles, les stagiaires et les entreprises. Mais elles se heurtent à des contraintes économiques, et c’est le sens de la charte aujourd’hui. Nous souhaitons aller plus loin dans la dynamique partenariale, pour mutualiser davantage les moyens financiers, et nous montrer plus efficaces encore, notamment en mettant sur pied davantage d’actions concrètes ensemble. Nous partageons la conviction que les meilleures solutions sont celles que nous construisons collectivement dans les territoires, pour aider toujours plus de jeunes dans leur parcours, des quartiers aux métiers.

Concrètement, en signant cette charte, les six E2C des Hauts-de-France s’engagent à organiser des réunions de concertation, d’échange et de travail sur tous les aspects de leur fonctionnement, à assurer une représentation partagée des E2C de la région au niveau du réseau national. Elles partageront également leurs expertises et leurs moyens pour mener des actions communes en vue de l’insertion professionnelle et sociale des jeunes, et favoriser la mobilité des jeunes au sein des Hauts-de-France. La charte prévoit aussi des économies d’échelle sur différents postes, comme l’organisation de rencontres culturelles ou sportives ou la formation des collaborateurs. Elle leur permettra également d’avoir plus de poids auprès des partenaires et des financeurs, et de mutualiser leur communication. Le rapprochement a reçu le soutien des partenaires des E2C régionales dans leur lutte contre le chômage des jeunes. Des entreprises comme Orange, Vilogia, les adhérents à l’UIMM ou encore La Poste, qui accueillent des stagiaires ou prêtent du personnel qualifié pour aider à leur formation, et qui ont répondu présent à l’invitation des E2C. «Militant obsessionnel de l’emploi», Xavier Bertrand a profité de la signature de la charte pour annoncer l’ouverture imminente d’une septième E2C, à Fourmies. Il a également réaffirmé le soutien de la Région au dispositif dans les Hauts-de-Franc, avec une enveloppe de 1,4 M€ pour l’année prochaine.