Un phare dans le monde...

L’actualité phagocytée par la crise de la Covid-19 depuis de longs mois a été troublée ces jours derniers par deux informations à l’importance diamétralement opposée, de la futilité à la gravité. La première est la venue de la star mondiale du ballon rond, Lionel Messi, au sein du projet qatari du Paris-Saint-Germain. Pour un salaire de démesure de 40 millions d’euros par an. Il y a maintenant bien longtemps que le football business a dépassé la frontière du réel dans les sommes folles qu’il génère, nous serions tentés d’écrire de l’indécence. Le second événement est bien plus dramatique, pour l’immédiat et le futur, avec le retour au pouvoir en Afghanistan des Talibans. Un voile noir est désormais jeté sur ce pays, devant une communauté internationale incrédule et impuissante. Cela est très préoccupant pour les droits des femmes. Où comment le terme de «dictature» est scandé de manière fantasmagorique dans l'Hexagone quand il s’applique dans tant de pays dans le monde. Indécence, disions-nous. Les femmes, justement. Cinq Françaises ont reçu un prix Nobel, Marie Curie à deux reprises, sa fille Irène Joliot-Curie, Françoise Barré-Sinoussi, Emmanuelle Charpentier et Esther Duflo. Cette dernière, lauréate en 2008, a l’honneur d’avoir été honorée au titre de l’économie pour son travail quant à la réduction de la pauvreté dans le monde. Le Nobel d’économie, Gérard Debreu l’avait reçu en 1983, Maurice Allais en 1988 et Jean Tirole en 2014 pour son analyse sur le pouvoir du marché et sa régulation. Lors des deux dernières décennies, la France a décroché 14 Nobel. Notre pays demeure cette patrie des Lumières, cette Démocratie comme nulle autre, ce phare dans le monde attendu et entendu. N’en déplaise à tous les déclinologues et Cassandre de malheur. L’esprit d’initiative, d’entreprendre, de défendre des causes justes, de s’engager pour l’avenir de la planète y demeure vivace.