Escaut Valenciennes conteneurs terminal
«Un outil d’attractivité pour le Valenciennois»
L’Escaut accueille depuis 2015 un port à conteneurs le long des rives de Bruay-sur-l’Escaut et Saint-Saulve. Vite à l’étroit, d’autant plus depuis qu’il a intégré les Routes de la soie, il vient de connaître une deuxième extension.
«Deux ans après sa mise en service, il fallait déjà augmenter sa surface.» Bruno Fontaine, président du Syndicat mixte Docks Seine Nord Europe/Escaut, se réjouit. En 2013, trois hectares de terrain à cheval entre Bruay-sur-l’Escaut et Saint-Saulve ont été aménagés pour créer un terminal public et un espace de stockage de 2,5 hectares. Ils sont équipés d’un portique à conteneurs, le plus grand au nord de Paris, et d’un réseau de collecte et de traitement des eaux de pluie pour ne rejeter que de l’eau propre dans l’Escaut. Le Syndicat mixte en confie l’exploitation à Contargo North France SAS.
Les premières péniches arrivent en 2015. «Le port a été un succès immédiat, poursuit Bruno Fontaine. Il répondait à un besoin.» Les industries automobiles et agroalimentaires s’en emparent immédiatement. Le terminal permet de combiner transports routier et fluvial, de relier le Valenciennois aux ports de Dunkerque, Zeebrugge, Gand, Anvers ou encore Rotterdam.
Il manque vite de place pour stocker les conteneurs vides. En 2017, 10 000 mètres carrés offrent une première respiration ; 15 000 nouveaux mètres carrés viennent de s’ajouter à nouveau. Aux 9,5 millions d’euros hors taxes qu’il avait fallu pour créer le port, 7,5 millions ont permis cette deuxième extension. Ils sont abondés par l’Europe, la Région, le Syndicat mixte composé de la chambre de commerce et d’industrie Grand Hainaut ainsi que des communautés d’agglomération Valenciennes Métropole et de La Porte du Hainaut.
Un atout environnemental et écologique
«Ce port est un atout autant environnemental qu’économique pour les entreprises et notre territoire», pointe Bruno Fontaine. «Le transport fluvial a connu une hausse record de 43% dans le Nord – Pas-de-Calais l’an dernier, dans un contexte de crise», opine Marie-Céline Masson, directrice territoriale de Voies navigables de France.
«Plus de 360 entreprises utilisent notre terminal, détaille Jean-Noël Verfaillie, vice-président au développement économique et aux grands projets de Valenciennes Métropole. C’est un outil d’attractivité pour le Valenciennois. Nous voulons rester un territoire à l’industrie forte et être un laboratoire de la décarbonation.»
Reste un point noir dans le maillage du Valenciennois. Bruno Fontaine et Jean-Noël Verfaillie le pointent tous les deux : l'absence de liaison ferroviaire entre Valenciennes et Mons, en Belgique, qui permettrait elle aussi de nourrir le transport fluvial et de poursuivre le travail de décarbonation de l'agglomération. Le projet, ancien, n'a jamais réussi à aboutir.