Un nouvel écrin pour l’École du cuir et les Ateliers français de la Sellerie

C'est une nouvelle aventure qui débute pour l’École du cuir et les Ateliers français de la Sellerie. Depuis le 18 novembre, les deux entreprises de Diane Deblyck ont rejoint un ancien corps de ferme du village d'Epagny. Un nouvel écrin pensé et rénové depuis deux ans par la cheffe d'entreprise dans lequel les 35 à 40 apprenants en formation, leurs six formateurs et les huit salariés des Ateliers, bénéficient de conditions de travail optimales. Le projet a été financé par les entreprises de Diane Deblyck et par l'emprunt, sans aide extérieure.

«Nous avons rénové en respectant les lieux et l'authenticité de cette ferme qui conjugue les valeurs défendues par le métier et par l’entreprise à savoir l'authenticité, la qualité, la fiabilité et la dimension artistique, commente Diane Deblyck. Tout a été pensé pour préserver le patrimoine, le réhabiliter pour lui donner une seconde vie en veillant à mettre en valeur les détails de son histoire : plafond en pierres et briques pour les ateliers, magnifique charpente en bois pour l’École, auges pour le show-room, abreuvoir dans l’atelier de couture à façon et, en cours de réalisation, une renaturation du site indispensable».

Devenir un lieu de référence

Au total, DDS qui rassemble plusieurs entités au service de l'excellence et des métiers rares dont l’École du cuir comme les Ateliers français de la Sellerie sont installées sur un site de 13 000 m² dont 2 000 m² d'ateliers. L’École du cuir qui prépare aux métiers de sellier garnisseur souhaite profiter de cette nouvelle implantation pour développer des formations dans les autres métiers du cuir. «Nous avons une maroquinière et nous allons lancer la formation au titre professionnel de piqueur préparateur en maroquinerie, nous voulons aussi proposer la formation de sellier harnacheur et par la suite la formation de cordonnerie bottier, pour réaliser des chaussures dans les règles de l'art, précise Diane Deblyck. Nous voulons intégrer de la compétence, avoir les quatre métiers du cuir et devenir un lieu de référence sur les techniques métier».

Le choix de quitter la ville pour s'installer à la campagne est défendu par la cheffe d'entreprise. «Nous avions besoin de grands espaces pour pouvoir transmettre les savoir-faire techniques mais aussi pouvoir travailler sur les véhicules de collection ou de prestige dans les meilleures conditions, explique-t-elle. J’ai cherché plus de trois ans le lieu qui serait le plus approprié et je souhaitais que celui-ci soit évocateur des valeurs que nous portons. Un corps de ferme au cœur d’un si joli village était vraiment ce dont je rêvais. Et puis nos activités ne sont ni bruyantes, ni salissantes, ni toxiques, ce qui facilite l’accueil qui peut nous être réservé par les habitants qui, pour ceux que nous avons rencontrés, grâce au maire Jean-François de Faÿ, semblent plutôt ravis».

L'ampleur de ce site va permettre de créer un espace de démonstration qui permettra d’accueillir des événements, de recevoir des lycées, d'organiser des expositions et des démonstrations pour le grand public. Des ateliers découverte payants seront aussi ouverts au grand public en sellerie garnissage et sellerie maroquinerie. L’événement «le Rallye d’Epagny – le Rallye des savoir-faire rare» a été créé dans ce sens de démonstration et pourra se tenir les 13 et 14 septembre prochains pour partie sur le site d’Epagny. Par ailleurs, Diane Deblyck va créer une association attachée à la défense et à la préservation des savoir-faire et métiers rares. Une foule de projets donc et le début d'une nouvelle histoire à Epagny.