Un nouveau plan régional pour l’automobile
Vers une transformation de la filière automobile régionale ! La donne n’est pas nouvelle et les différentes prises de position de l’écosystème entrepreneurial, notamment face à la concurrence de la Chine, entraîne un repositionnement stratégique. À l’occasion de sa dernière séance plénière, l’exécutif a annoncé le lancement d’un plan régional Automobile doté de 100 M€ d’ici à 2027.
100 M€ d’euros pour relancer la filière automobile dans la région (crédits européens, nationaux et régionaux) ! C’est ce que vient d’annoncer le Conseil régional Grand Est en séance plénière en fin de semaine dernière avec le lancement d’un Plan régional Automobile courant jusqu’en 2027. Terre d’automobile, la région comptabilise trois constructeurs, de nombreux équipementiers et une multitude de fournisseurs et sous-traitants sur son territoire générant pas moins de 117 000 emplois. «Pour assurer un avenir pérenne, les enjeux de la filière résident dans les mutations actuelles (économiques, énergétiques mai aussi numériques). Des paris de taille à relever (électrification, hybridation, hydrogène, crise des semi-conducteurs, développement de la recherche et de l’innovation). Le plan régional doit le permettre», assure l’exécutif régional.
Plan de prospection
Trois types d’actions principales sont annoncées pour y parvenir. Anticiper les mutations de la filière : «nous piloterons pour se faire un plan de prospection en appui avec des partenaires (pôle de compétitivité Véhicule du futur, agences de développement économique) pour renforcer le suivi des sous-traitants les plus impactés par les transitions de la filière (forges, fonderies, fabricants de pièces et composants spécifiques aux moteurs diesel)», assure l’exécutif. Le tout en menant des actions spécifiques sur les chaînes de valeur émergentes (batterie, hydrogène) en vue de l’implantation d’industries dans ces domaines additionnée à des démarches d’anticipation d’emplois et de compétences. «Des formations pilotes seront déployées dans les territoires les plus sujets aux évolutions d’effectifs.» Renforcer la diversification et la croissance des entreprises du secteur s’affiche comme la deuxième priorité, «pour aider les entreprises à investir dans les transformations, la relocalisation ou la recherche.» Dernier axe : le développement de la collaboration avec les constructeurs et les grands donneurs d’ordre. «Nous passerons des protocoles d’accord avec les grands donneurs d’ordre industriels (...) Ces accord permettront de conforter la place des sites automobiles sur le territoire et les chaînes de valeur de chaque constructeur et équipementier, notamment, ceux liés aux technologies électriques et à l’hydrogène.» Un nouveau virage à négocier pour un secteur en pleine mutation...