Un jeu vidéo sur les rails

Pour attirer les jeunes dans la filière ferroviaire, l'association 2A2F a développé un serious game en collaboration avec la start-up IronEqual.

Un jeu vidéo sur les rails

L’association 2A2F a présenté le jeu vidéo «Goods Train Fever» le 8 novembre, en présence de la start-up de la Serre Numérique à Valenciennes, qui a développé le projet, IronEqual. Le principe est simple : il suffit de remplir des commandes dans un temps limité en plaçant les conteneurs à leur place sur le train. Il y a quatre types de conteneurs, de trois tailles différentes, à prendre en compte dans la disposition. «On a voulu intégrer des contraintes réelles tout en gardant le jeu ludique», explique Neils Tiercelin, dirigeant d’IronEqual. Certains ne peuvent pas être mis côte à côte pour des raisons de logistique ou de sécurité. Au même titre qu’un serious game classique, «Goods Train Fever» comprend un volet formation qu’il incorpore sous la forme d’anecdotes ou «fun facts». Ils sont aussi intégrés de manière passive dans l’expérience du jeu. «On retrouve le thème de l’écologie dans le code couleur de l’application par exemple.» Le jeu a d’abord été lancé au niveau régional et a été mis en avant lors du rassemblement des opérateurs ferroviaires de proximité (OFP), à Paris le 15 novembre. Dans la même logique de communication, il a été présenté au cours du forum «Log&Play», le 18 novembre, organisé par Euralogistic. Pour le dirigeant de la start-up, c’est par le bouche à oreille, d’abord parmi les acteurs du milieu, que l’application devrait toucher le grand public.

Intertitre

Une filière en manque de talents

Selon Pascal Sainson, président de 2A2F, les jeunes générations ne sont plus attirées par les métiers du fret ferroviaire. «Nous voulons enlever l’image du train à vapeur», souligne-t-il. Sous monopole jusqu’en 2006, la filière cherche désormais des marchés. En pleine croissance, elle propose des carrières aussi bien dans la la logistique que dans les nouvelles technologies, l’environnement, ou tournées vers l’international. «Le ferroviaire c’est 241 000 emplois» explique Eric Tregoat, directeur général de Irt Railenium, on ne communique pas assez». Laurent Desprez, directeur du Pôle d’Excellence régional Euralogistic estime quant à lui que le serious game est un bon vecteur de communication qui a fait ses preuves dans le passé «on sait que ça marche».

Encadré :

2A2F veut booster la filière

L’association «Activer des solutions nouvelles pour le fret ferroviaire en Hauts-de-France» a un rôle d’expertise sur certains dossiers. Elle a notamment pris part dans les négociations pour le canal Seine-Nord, sur la question d’intégrer des rails ferroviaires au projet. «C’est un outil de coconstruction», indique Benoît Breux, chargé de mission “aménagement transport” à la CCI Hauts-de-France. L’application est la première action concrète menée par 2A2F pour tenter d’attirer les jeunes diplômes.

Phrase en gros et entre guillemets :

«Nous voulons enlever l’image du train à vapeur»