Un drone aquatique, agitateur d’idées

Les drones ne se distinguent pas uniquement dans les airs. En effet,  il existe aussi des drones circulant sur l’eau. Pierre-Yves Lempire s’est appuyé sur cette technologie pour créer Bathy drone solutions. Basée à Gauchin-le-Gal,  cette entreprise décline son activité en de multiples services, qui vont de la bathymétrie au contrôle de fuites, en passant par les prélèvements de sédiments. Cours d’eau, étangs, bassins de rétention…, la société est engagée sur tous les fronts.

Pierre-Yves Lempire a décliné à partir de son drone de multiples services.
Pierre-Yves Lempire a décliné à partir de son drone de multiples services.

Pierre-Yves Lempire a décliné à partir de son drone de multiples services.

 

Technicien en bureau d’études spécialisé dans l’environnement, Pierre-Yves Lempire a découvert les drones aquatiques, se familiarisant avec l’usage de ces derniers. Conscient du potentiel de ce type d’outil, il a rapidement compris qu’il existait une série de services à proposer. «L’idée de créer mon entreprise a germé. J’ai pris le temps de la réflexion et la phase de concrétisation a duré une année. J’ai rencontré des gens de la CCI, d’Initiative Artois et autres organismes qui ont su me conseiller. J’ai lancé un concept nouveau et on ne recense aucune société de ce type au nord de Paris. Au départ, je ne songeais qu’à la bathymétrie, qui consiste à mesurer les fonds des bassins. En cartographiant le fond, on peut évaluer la quantité de sédiments à retirer. Jusqu’à présent, des techniciens le faisaient en barque à l’aide d’une pige. Avec le drone et ses capteurs, cela devient plus précis, moins dangereux et plus rapide», précise Pierre-Yves Lempire. Mais, au fil des échanges et des rencontres, il  a constaté que cantonner le drone à cette unique tâche était réducteur. Cette technologie laisse entrevoir bien d’autres possibilités. «A chaque entretien avec un client potentiel, d’autres demandes affluaient. Il suffisait juste d’adapter l’équipement du drone, qui a été construit sur mesure. Je me suis rapproché de mon fournisseur avec lequel j’ai signé un partenariat, et il a transformé le drone en conséquence», précise Pierre-Yves Lempire. D’un poids de 25 kg et peu encombrant (90 cm sur 70 cm), le navire radiocommandé est agile, rapide et, surtout, il se faufile partout.

Une activité qui décolle

Le drone peut ainsi effectuer des prélèvements de sédiments, utilisés par exemple pour mesurer les pollutions dans un bassin. Dans ces mêmes bassins mais aussi canaux, fleuves, le drone peut réaliser une foultitude d’inspections, contrôler les berges et vérifier si des fuites existent. Il peut aussi contrôler la turbidité de l’eau et déceler la présence d’algues invasives. «Le drone représente une solution sur laquelle on adapte les capteurs qu’on peut amener là où on le souhaite. Cet outil permet d’œuvrer pour la sécurité, tout en enregistrant de sacrées économies. Je pense notamment aux industriels. En amont de l’intervention, je programme la mission via le logiciel. Elle fonctionne avec des relevés GPS. Ainsi, d’une année sur l’autre, je peux par exemple effectuer un prélèvement sur un même point», confie Pierre-Yves Lempire.

Bathy drone solutions s’adresse à de multiples donneurs d’ordre : industriels, collectivités, sociétés de chasse ou de pêche, privés, la palette de services de l’entreprise peut trouver des traductions dans divers domaines.

Depuis avril, date de création de l’entreprise, l’activité n’a pas tardé à décoller et elle laisse augurer de belles perspectives. Le pionnier Pierre-Yves Lempire souhaite d’ailleurs rapidement s’appuyer sur un renfort qui sera chargé de la prospection et des démarches administratives.