Un CE pour toutes les PME

La France doit sa richesse économique aux PME. Jouant un rôle déterminant, ce tissu fragilisé, qui représente 97% du marché du travail, peine à offrir aux employés tous les avantages qu’un grand compte requiert. La création en 2001 de cette société innovante, en Haute-Savoie, est partie d’un constat simple : le manque d’outil pour fidéliser les petites entreprises au CE. “En tant que dirigeant, j’ai pu constater très tôt que le premier frein au développement des petites entreprises résidait dans leur isolement financier et relationnel et qu’aucune offre n’était vraiment adaptée à celles-ci”, explique Sylvain Bianchini, l’un des cinq associés et président du directoire. Et de poursuivre : “Notre vocation a été d’imaginer des services 100% PME.” Afin que la crise ne soit pas une fatalité pour ces entreprises, victimes aussi de turn-over salarial, Novalto favorise donc un écosystème en proposant trois pôles de services.

Après l’obtention d’un florilège de prix et classée à la 9^e place des entreprises en forte croissance dans le palmarès Deloitte 2010, Novalto fédère aujourd’hui 70 000 adhérents, répartis à travers  6 000 entreprises sur l’ensemble de l’Hexagone. Dans la région, 1 100 entreprises ont opté pour ses services novateurs. “Le département du Pas-de-Calais est pour le moment plus actif que le Nord. Je me suis concentré sur le secteur béthunois. Cependant, une commerciale doit poursuivre mes démarches sur la métropole lilloise dès le mois de mai. L’objectif est de recruter deux autres personnes pour le Nord et une pour le Pas-de-Calais très prochainement”, confie Eric Dendievel, directeur développement Nord-Pas-de-Calais Novalto depuis huit mois. Et de souligner : “Le bouche à oreille fonctionne aussi très bien.”

Trois pôles de services.　”Novalto motivation” remporte la palme d’or des solutions fournies par la société. Cette démarche offre tous les atouts d’un comité d’entreprise ou encore d’une “centrale d’économie” selon les termes d’Eric Dendievel. Quant à Emmanuel Lorant, directeur de la société allouagnaise Leclercq habitat-Les Maisons Anne, il confirme son engouement pour Novalto : “La société m’a contacté et j’ai signé pour trois ans. J’ai voulu valoriser mes sept salariés et ne pas payer trop de charges. C’est intéressant pour les bons d’achat et les vacances. Seulement, certains de mes salariés ne sont pas à l’aise avec l’outil internet, il faut que je les forme pour qu’ils aient entièrement accès au service.” Ainsi, les salariés bénéficient de réductions comprises entre 5% et 40% sur plus de 80 000 produits, à travers 700 enseignes nationales. “L’économie estimée par salarié s’élève à 1 200 euros, c’est l’équivalent d’un 13^e mois. Et cela ne coûte que 39 euros par mois et par salarié pour le dirigeant “, appuie le représentant régional qui baigne depuis une dizaine d’années dans le B to B. Et de préciser : “Ce service est très porteur, surtout concernant le panier de courses. L’adhérent économise environ 500 euros à l’année.”

La force de Novalto réside à travers une cellule de marketing opérationnel. Une trentaine de conseillers veillent à optimiser la prise de rendez-vous avec les dirigeants et aiguillent les salariés selon leurs besoins. Le second pôle “Novalto achats” propose aux entreprises, à travers un groupement d’achats, de bénéficier de tarifs compétitifs sur l’ensemble de leurs dépenses “hors production”. Enfin, “Novalto club” réunit 6 000 adhérents qui partagent leur expérience et étendent leur réseau business.

Perspectives 2013. Le “Pass-loisirs” − une nouveauté − rassemble 500 commerces de proximité dans le Nord. “L’objectif est de servir autant les salariés que les commerçants. Il peut s’agit de 15% de remise sur une prestation, un café gratuit (…), explique Eric Dendivel. Nous avons 5 000 partenaires sur toute la France ; 20 000 commerçants sont visés d’ici trois ans.” La société compte mettre en place en septembre le service “Novalto RH” pour permettre aux dirigeants de mieux recruter et optimiser la gestion de leurs compétences. “Nous avons identifié un problème de recrutement, souligne Noelle Labeille, responsable de la communication institutionnelle et des partenariats stratégiques. Pourtant, selon une de nos études auprès de 240 dirigeants sondés, 33% d’entre eux prévoient de recruter en 2013 et de se développer.” Comptant 120 salariés, la société, dont le siège social est basé à Lyon, affiche une croissance de 20% en 2012 et un CA de 14 millions d’euros. La région représente une part de 19%.