Environnement
Un assistant à la transition écologique pour les élus locaux
Destinée aux élus locaux, la plateforme planification-ecologique.fr fournit de très nombreuses données en open source, pour les aider à prendre des décisions en matière de transition écologique.
En un clic, détecter sur son territoire les « dents creuses », ces gisements fonciers inexplorés grâce au « radar foncier ». En un autre clic, vérifier que ladite « dent creuse » n'assure pas une continuité sur la trame verte (écologique)... Ce service du « radar foncier » (réservé aux élus du territoire concerné) constitue l'une des fonctionnalités de la plateforme planification-ecologique.fr. Le 5 juin dernier, à Paris, elle a été présentée par ses concepteurs et commanditaires, la Fédération nationale des Scot et l'AMRF, Association des maires ruraux de France, en partenariat avec l'AMF, Association des maires de France, Intercommunalités de France et l'Ordre des géomètres experts.
Objectif de la plateforme ? fournir aux élus locaux des communes de petite taille des outils pour répondre à leurs besoins d'ingénierie. Et aussi, pour les aider à définir une stratégie par rapport aux enjeux d'aménagement face aux défis environnementaux. En effet, « les élus locaux doivent mettre en place une ingénierie adaptée pour intégrer les objectifs de neutralité carbone et de sobriété foncière dans les documents d’urbanisme et dans un délai contraint (…), tous les documents d'urbanisme doivent être révisés d'ici 2027-2028, ce qui n'est jamais arrivé », rappelle Michel Heinrich, président de la Fédération nationale des Scot.
« Simplifier l’accès à l’Open Data »
Or, « de nombreux territoires, et notamment les territoires ruraux, ne sont pas bien outillés, alors qu'ils doivent relever les mêmes défis », pointe Gilles Noël, vice-président de l'AMRF, président des maires ruraux de la Nièvre. Concrètement, « l’objectif de la plateforme est de simplifier l’accès à l’Open Data, de donner aux élus la possibilité de se comparer entre communes ou de se situer au sein de leur communauté et de leur SCoT [ndlr : Schéma de cohérence territoriale] », précise Nicolas Thouvenin, directeur général de France Climat, concepteur de la plateforme. Outre le « radar foncier », celle-ci met à disposition de nombreuses données publiques concernant les différents territoires. Elles proviennent de différents acteurs : services ministériels, agences de l'État (Cerema, Ademe…), administrations (Assurance maladie, par exemple) et même, entités privées (Enedis, notamment, pour la consommation d'électricité).
L'intérêt de la plateforme réside dans la possibilité de croiser toutes ces données. Par exemple, les élus peuvent mettre en regard le rythme du vieillissement de la population et le niveau d’équipements et services nécessaires disponibles, croiser les données sur l'emploi, les mobilités et la démographie, ou encore le revenu des habitants... La plateforme propose aussi des fonctionnalités de réseau social pour permettre aux élus d'échanger entre eux. Et les entreprises locales peuvent également contribuer.